7 novembre

Difficile de dire si elle est vraiment offensé ou si elle fait la comédie dans ce cas:

-Nihiliste? Nihiliste! Ma foi, c'est une manière bien vulgaire que vous avez de parler de moi Monsieur! Et de parler sans savoir, qui plus est!

- C'est bien de me prêter de mauvaises intentions si vous croyez qu'il s'agissait de ma part de sincèrement vouloir vous insulter. "Annihiliation" et "nihilisme" partagent une racine commune, et je n'y vois aucune insulte d'ainsi le percevoir, seulement un intérêt intellectuel et de saine curiosité.

L'on pourrait arguer, toutefois, en faveur de votre outrage, que si l'on parle de nihilisme classique, que l'on réfère au vide existentiel intrinsèque à quelque chose (notamment la vie). Est-ce que l'existence des illumiens aurait été sans but, entièrement? Elle aura, pour le meilleur ou pour le pire, existé et aura servi, elle aura aidé et elle aura nuit à beaucoup. Sachant que toute chose, indéniablement, a un début et une fin, et que de s'intéresser à sa fin n'est point plus malsaine chose que de s'intéresser à ses débuts ou à son vécu, votre étude n'a, en soi, rien de répréhensible.

Dans notre cas, si c'était votre sujet de recherche et d'observation, que de prendre note et d'assister à l'annihilation des illumiens (contrairement à leur mort, qui en laisserait une trace), sachant que leur destruction aurait pu survenir dans 1000 autres années, de s'y intéresser immédiatement, dans le cadre de votre vie, attestant ainsi de l'inévitabilité de ce destin dans un cadre de temps fort court, a quelque chose de nihiliste. L'idée-même de destin, de façon générale, a aussi quelque chose de nihiliste, remarquez...

J'ai peut-être approché la chose avec une prémice trop audacieuse, sachant qu'effectivement, vous n'aviez rien dit encore. Si cela votre intelligence insulta, je m'en excuse platement.

-Seigneur, vous me donnez mal à la tête à argumenter de sémantique avec un sort de [tongues] actif. Quoi que vous pensiez de la logique que vous aviez en tête, son charme rustique n'aura pas survécu lorsque traduit en elfique.

D'autre part, je vais me permettre d'être insultée parce que pour la première fois depuis longtemps je suis en contact avec un autre être vivant et que j'ai l'intention que l'expérience soit aussi intense que possible.

Ceci étant dit, ce que le mot nihilisme, porté à mon esprit par la traduction automagique du votre m'as rendu, c'est une référence à une doctrine ou attitude, fondée sur la négation de toutes valeurs, croyances ou réalités substantielles.

J'ai beaucoup de valeurs. On pourrait peut-être même dire que je souscrit à une philosophie esthétique. Le genre de philosophie qui s'insurgerait d'être comparé ou confondu pour la médiocrité vide, non! Maussade, non! Morose, non! Morne, non! Prosaïque, non! Neutre, non! Lassante, non! Monocorde, non! Passive, non! Accablante, non! Nononon! Triste! haha, le mot juste!

-pour la médiocrité triste du nihilisme. C'est une insulte à mes valeurs. Les nihilistes ne quittent pas leur patrie pour suivre leur coeur et l'appel romantique d'une société au bord du gouffre cataclysmique qu'annonce ses prophètes. Si j'ai quitté ma Sergonie Natale, ce n'étais pas pour me joindre à un petit village de pêcheur avec lequel je partageais mon sang!

Je suis l'une des plus remarquables phobiste que le monde aie porté. Il va de soit que c'était mon devoir professionnel de m'établir sur place afin d'être là lorsque la peur s'emparerait de tous au dernier jour de l'atlantide, quitte à y passer ma vie. Quitte à attendre le cataclysme entouré de philistins frigides ne comprennant rien à mon art et ne partageant aucun de mes plaisirs. Que pensiez vous que je pouvais bien avoir à faire avec ces moines et comment l'idée même à pu ne pas choquer un cerveau de votre trempe?

Pour ce qui est du délais de mille ans... l'atlantide avait à peine cet âge et la prophétie était ... historiquement parlant, plutôt récente. Pour être phobiste professionnelle il faut pouvoir procéder à ce genre d'évaluation.

Autrement, vos excuses sont reçues et acceptées.

Mouquet éclata de rire après ce discours endiablé, cette frustration, ces émotions et cette vérité.

- Comme je vous reconnais! Et comme vous avez raison. C'était prétentieux de ma part de mettre quoi que ce soit sur la table, surtout le nihilisme, sachant que ce que vous faites, et ça, je le savais déjà, est une démarche artistique bien propre à vous. Et il va de soi que depuis les tous premiers moments où je vous ai rencontré, je me posais la question concernant votre présence, sachant que vous n'étiez certainement point parmi des gens qui vous ressemblent, entourée de moines illumiens qui avaient bien peu avec vous ou vos intérêts.

Votre démarche artistique, votre intérêt pour la connaissance et l'intellectuel, sachant que vous êtes, au final, à la fois une historienne et une muse de la terreur, ont beaucoup de sens.

Mérédith souriait:

-Contente de voir votre pouvoir de perception et d'analyse à l'oeuvre.

Et plus contente encore qu'après 4 ans je vous vois finalement avoir une réaction émotionnelle. J'aurais parié sur la colère offensée, si j'avais trouvé prenneur pour un pari d'une nature aussi... sensible. Pas que je ne soit pas heureuse de voir un peu mieux ce qui se cache derrière la façade stoïque de l'empathe stoïque. Honnêtement, si vous avez passé les quatres dernières années à dévellopper un sens de l'humour en plus de l'humilité mentionnée précédemment, je vous lève mon chapeau: c'est un investissement tout à fait louable de votre temps.

Et si jamais il advennait que vous soyez entré en possession de sommes d'argent si massives que vous ne sachiez quoi en faire, j'ai une idée formidable d'entreprise: un casino, déjà vous savez que ce sera profitable, où on prend les pari de nature sensible. Entourés de forgeliers, avouez qu'il y aurait un marché. Sans être clients, ils sont de bons sujets pour de tels paris. Il suffirait qu'ils nous laissent dévelloper le tourisme. L'ile est pleine de ruines fascinantes à visiter, et que dire de la brèche planaire, [slavic->] It's a view out of this world!

- Eh bien, je vous remercie de m'avoir ainsi fait m'esclaffer, car je dois avouer que les circonstances ne me laissent point souvent le loisir de l'humour. Pour ce qui est de l'humilité, c'est un combat de tous les jours d'être aux prises avec sa nature, et de vouloir travailler à y changer. Je ne suis pas au bout de mes peines, alors n'en espérez toujours pas trop de ce point de vue. Et vous! C'est étrangement vous que je connaisse qui soit mon opposée la plus notable, et qui semblez apporter une réflexion et un équilibre à mon état mental, qui autrement, aurait bien pu se statutifier par manque de stimulation.

Ça aussi, avec le ton que Mouquet utilisait, restait encore du domaine de la plaisanterie. Autant l'empathe stoïque avait besoin de ses traits durs lors de certaines situations, autant il devait apprendre à doser et à ne pas devenir une machine, à cultiver son humanité. Et c'était en compagnie de Forgeliers et d'une demi-elfe qu'il le faisait, ironiquement.

- Sinon... un casino? Une maison de jeu de luxe?

Ma foi... le jeu en soi est une occupation tout à fait typique de la noblesse, des gens riches, ainsi que de ceux qui ont l'esprit tactique, ou même mathématique. Je n'ai aucune opposition en soi à l'ouverture d'un tel établissement. Toutefois, sans mentir... au contraire, en ce moment, les fonds me manquent. Et j'en aurai assurément besoin pour le futur. Votre idée n'est point seulement une dépense, mais un investissement qui saurait rapporter à court, à moyen et peut-être à long terme, si nos potentiels créanciers ne sont point trop mauvais perdants.

Et bien que le capital me fasse défaut, le projet que j'ai, dans lequel je voulais vous inviter, pourrait rapporter gros, si nous jouons bien nos cartes. À tout hasard, aimeriez-vous répandre la terreur et laisser une impression profonde dans la psychée et la culture d'un peuple humain trop prétentieux pour son propre bien? Dans le processus, il y aurait probablement un passage où nous pillerions une importante cache d'objets arcaniques et divins "hérétiques" de grande valeur.

-Vous devriez intégrer l'humour à votre vie. À vos schèmes de pensées, surtout. Vous seriez surpris des solutions que vous pouvez trouver à vos problèmes quand pour votre propre bien, vous faite l'effort mental de ne pas les prendre au sérieux.

[...]

- Est-ce que j'aimerais répandre la terreur? Est-ce que le feu brûle et la pluie pleut?

- J'y intègre l'ironie, ce qui en soi est un départ pour une formule narrative souvent excellente. Mais l'humour? À tenter... l'expérience en vaut la chandelle.

[...]

Alors voici l'épopée dans laquelle mon cadavre fut pantin du destin.

Lorsque je quittai l'Atlantide, je me mis à travailler sur l'avenir de ma famille, ainsi que sur les plans aggressifs que j'entretenais envers l'inquisition zarienne. Je ferai court: à un moment inattendu, je fus embusqué, et assassiné. Ce n'est que plusieurs années plus tard que je fus ressuscité par un membre de ma famille, dont la loyauté envers notre sang était plus grande que ce qu'il nous avait laissé croire a priori.

Il semblerait qu'en mon nom, mon cadavre, pendant ce temps, ait perpétré un certain nombre d'atrocités, et qu'il ait détruit ma réputation entièrement dans tous les endroits où j'avais précédemment laissé une trace. Toutes les fois où j'ai pu prouver les faiblesses de l'Empire, où je les ai mis en échec, où ses valeurs ont été prouvées comme étant déficientes, les endroits où j'ai pu prouver que les zariens pouvaient être autre chose que ce que les gens en pensent typiquement... tout fut anéanti, dans un élan d'adresse et d'intelligence hors du commun. Il semblerait que des esprits fort aiguisés se soient rassemblés pour mettre à mal ces plans sanglants.

Ma famille en paya un terrible prix, ainsi que des amis proches comme lointains, des connaissances vertueuses ou libres, tous furent soit torturés ou exécutés dans des circonstances les plus ironiques possibles, assurant ainsi que leur souffrance laisse derrière eux un terrible message. L'inéluctabilité de l'Empire Zarien.

D'ailleurs, c'est à cet effet que ma vengeance prend forme. J'ai l'intention, avec l'aide de certains de mes alliés, ainsi qu'un plan approprié, de pénétrer dans l'une des cités les plus sécuritaires et tranquilles de l'Empire, et de niveler la forteresse de l'inquisition zarienne de Naples. L'idée est la suivante: de laisser un message, comme quoi de m'utiliser de telle façon fut une idée atroce, et que contrairement à ce qu'ils croient, les zariens sont tout sauf en sécurité malgré ce qu'ils peuvent bien croire. Leur plus grande institution de stabilité, leur inquisition, gage et police de pureté du sang, sera anéantie et pillée, alors que les civils innocents seront terrorisés, assurant ainsi que l'histoire la plus ignoble qui soit puisse être transmise et ne puisse point être tue. L'inquisition doit perdre face, et une réflexion sur un niveau national doit être entamée.

Les zariens, aussi puissants militairement soient-ils, sont prétentieux à tous les égards. Leurs idées sont viles, leur violence raciale et leur idée d'extermination du sang de boue, ignobles. Il est temps de secouer cette cage, et c'est par l'histoire de la terreur et de la destruction de l'institution sur laquelle elle s'appuie le plus idéologiquement pour se donner raison que cela passera. Il est temps de laisser une trace. Il est temps de marquer l'histoire. Et j'ai besoin de vous pour le faire. Sachant que je cherche à faire, non seulement je suis convaincu que vous y excellerez, mais surtout que vous y prendrez plaisir.

Ce serait définitivement un plaisir pour moi de participer à un tel événement. Un événment d'une historicité indéniable. Surtout que j'ai manqué le dernier cataclysme, ce serait bien de pouvoir constater une implosion sociétal sur le vif, pour compenser. J'ai cependant l'impression que mes... euh... mécènes (?) actuels

dit elle en gesticulant en direction de Pheynolt

souhaitent que je garde un profil bas autant que possible afin d'éviter que qui que ce soit ne vienne demander des comptes en atlantide. Assurément, mon rôle devra être négocié avec le haut commandement une fois que la nature des tâches sera claire. Mais au gros minimum, je peux vous assurer de ma participation en tant que consultante externe à un tarif on-ne-peut-plus raisonnable.

Probablement qu'il me sera possible de fournir une asistance arcanique décente... en plus de la coordination, du planning et d'autres services, mais je dois avouer que le travail de terrain en terrain volcaniquement xénophobe... m'intimide un peu... voir même, me fait peur...

Vous savez, les Zariens, à l'unité, tout seul comme ça, ils ont un charme irrésistible, mais en groupe... il y a quelque chose dans leurs fourches et leurs torches qui me rebute.

- Oh, je ne vous demande certainement point de vous dévoiler au grand jour, visage à découvert, votre race publiquement et inpudiquement dévoilée devant un pogrom zarien. Cette attaque sera faite intelligemment, sous forme de blitz. Idéalement, une vaste partie des troupes de soutien auront disparu avant même que les troupes principales ne s'éveillent. Il s'agit de saisir l'avantage. Une base de plan d'attaque a déjà été ébauchée, mais elle reste à travaille. Votre créativité serait la bienvenue à la... "table des généraux", bien que cette expression soit un peu pompeuse vu que nous sommes loin d'être une armée.

Je cherche encore des alliés, ça et là, et pour mieux organiser la chose, mais il est certain que vu les circonstances, nous ne pouvons point amener une légion avec nous. Nous aurons un certain nombre, mais nous cherchons la qualité et la finesse des troupes avant tout. C'est la raison pour laquelle je tente de retrouver ces alliés que j'ai pu avoir par le passé au cours de mes voyages. Je croyais même, au tout début, demander de l'aide aux forgeliers de l'Atlantide avant de me faire mettre au parfum de cette apocalyptique situation.

Mais je réalise qu'ils ont les mains bien pleines ici, déjà. D'où la main que je tend concernant la brèche. Mais avec votre aide et celle d'autres que déjà je fis quérir, le compte est bon. J'ai quelques autres individus ou groupes auxquels je dois réfléchir, mais même si tous ceux que je ne vis point encore refusaient, nous serions déjà en mesure de parvenir à des résultats fort satisfaisants.

-Ha si vous solicitez ma créativité... nous pourrions accomplir de grande chose... puisque vous parliez "d'en plein jour" j'ai un fantasme personnel à assouvir que vous pourriez mettre à profit...

- Ma foi, je vous suis ouvert. J'écoute.

-Un individu de votre qualité intellectuelle sait certainement apprécier la nouveauté, l'inusité. La quantitée d'événements capable d'étonner sur l'ordonnée [y] étant exponentiellement plus rare à mesure que l'intelligence progresse, linéairement, sur l'abscisse [x].

Alors ce serait de vous priver d'un délicieux casse tête que de vous donner tout cuit la réponse à la question que vous aurez envie de me poser en réponse à la demande que je vais vous faire.

Ceci étant dit, si vous pouviez me procurer un parchemin de [control weather], idéalement maximisé, votre assault en bénéficierais ineffablement, et ce, pour des raisons que je doute que vous soyez en mesure d'imaginer.

Qui plus est, je peux au moins garantir que l'histoire qu'on racontera au sujet de votre attaque sera singulièrement plus dramatique, ce qui semble être un but secondaire, mais un but avoué tout de même.

- C'est un but tout avoué, en fait! Le dramatique ne rendra la chose que plus inoubliable, et comme le but est de frapper par surprise là où ça fait mal et que l'on s'en souvienne longtemps, l'idée d'utiliser les éléments de façon théâtrale comme vous l'envisagez manifestement ne peut qu'augmenter les chances de réussite de passer à l'histoire.

J'ai les contacts pour m'en procurer un, assurément, mais il me manque les moyens. Sans aucun doute, il est grand temps que je me remette à l'aventure et aux risques, ne serait-ce que le temps de pouvoir en profiter matériellement un peu.

-Ha l'aventure... si vous avez besoin de piste, je peux sûrement vous donner deux-trois tuyaux... en fonction de ce que vous cherchez... mais il y a un problème si je veux faire ça...

- Tiens donc! Lequel?

-Les forgeliers ne boivent pas d'alcool et ne dorment pas.

Mouquet sourit en coin.

- En quoi est-ce que leur incapacité au sommeil à l'absorption d'alcool vous empêche t-elle de me divulguer de l'information?

-Monsieur... je ne pensait pas devoir soliciter aussi directement votre intellect, mais ... s'il le faut...

Elle se rapprocha de Mouquet et lui passa un bras dans le dos en un geste familier, d'amis à amis, un air sérieusement concerné stressant les traits de son visage, puis regardant au loins elle posa une question simple:

- Vous êtes Zarien mon ami, ne l'êtes vous pas- Du moins vous l'étiez?

- Tout dépend ce que l'on entend par "être Zarien". Si c'est une question de sang et de chair, ma foi, j'en suis. Si c'est une question de foi envers son dieu, je n'en suis définitivement plus.

J'aime à croire, toutefois, que je fais toujours partie de ce peuple, car je n'arrive point à me défaire de mon amour pour lui, même si j'abhorre ses idéologies religieuses.

Mouquet laissa passer les habitudes familières. Chez les nobles, le toucher n'était point si commun, mais en définitive, chez les roturiers ainsi que chez les soldats, les viriles accolades et autres gestes du genre étaient plus communs. Il l'avait courtement expérimenté, et pour l'instant, ça irait. Même si les airs de Mérédith lui donnaient d'étranges suspicions.

-Culturellement Zarien, donc. L'essence même de ce à quoi je référait. vous avez certainement des tendances... puristes, perfectionnistes, traditionnalistes, des pulsions en ce sens, c'est ainsi que vous avez été élevé, n'est-ce pas?

- Je me défais progressivement des tares zariennes, telles que la xénophobie, sans me défaire de ses plus grandes qualités, telles que vous les décrivez.

-Ha! Voilà... et je serais une terrible amie si je ne vous aidais pas à cultiver ce qu'il y a de mieux en vous.

Dit-elle d'un ton rassuré et joyeux ant de continuer sur un ton inquisiteur, le poing légèrement fermé, juste devant elle, tournant son regard du lointain vers celui-ci alors qu'elle demandais:

-Alors voilà. Consciente de votre admirable traditionnalisme, de votre sens de l'à-propos irréprochable, de votre étiquette de gentilhomme... je me dois de respecter les usses et coutumes. Surtout qu'en plus vous démontrez un certain bon goût en terme de dramatisme... Comment vous le dire...

Je serai directe: je vous fait part de mon problème. J'ai définitivement une grande cape noire quelque part dans mes affaires, alors, pas de problème de ce côté, mais en ces landes de ruines dévastées peuplées d'androïdes artificiels incapable du sommeil comme de l'ivresse, il ne reste malheureusement aucune taverne. Manifestement le marché ne s'y prête aucunement.

Et si je dois vous donner une quête comme une quête dois se donner... comment dans ces circonstances puis-je être la mystérieuse figure encagoulée au fond de la taverne, dont c'est traditionnellement le travail?

Perform comedy: 35

dEddidtd: Mérédith repris des distances plus socialement normales, ayant fini sa mise en scène

- Une taverne! Ma foi, oui, c'est là que toutes ces choses-là commencent, se poursuivent et souvent se finissent.

Il ne reste... pas de taverne? Mais dites-moi, l'endroit a t-il été entièrement rasé et en de grains finalement moulus réduit?

-Non, non non!

Il y eut un silence de quelques instants et elle expliqua:

-Cétait dans l'ordre la réponse à vos trois questions.

- Bon. Très bien. J'ose imaginer qu'en marchant à l'extérieur plus tard, il me sera possible d'observer moi-même l'étendue de la destruction. En attendant... une taverne. Bon. Soit.

Allons-y rustiquement, si vous le voulez bien, car c'est ce que l'on fait de mieux en terme d'architecture typique à l'aventure. Je trouverai bien pierre et bois utilisables sur l'île. Je tenterai de la localiser ailleurs que directement dans les ruines, qu'elle puisse être épargnée par les violences de la guerre actuelle.

-V...-

Mérédith avait l'air contrarié, un bref instant la colère avait été visible dans ses yeux. Elle changea d'air et pris un ton rappellant celui d'un enfant demandant une faveur:

-Aw... ce n'est pas la même chose sans un vrai aubergiste et des vrais pilliers de taverne et *tousse* une vraie aura de protection contre la divination pour que personne n'entende les secrets de barde épiques que j'ai à révéler sur des trésors enfouis et des donjons cachés *tousse*.

Ho wow... la toux est terrible cette année.. je prendrais bien un verre d'eau... mais clairement il me faudra qu'on me la serve... il me faudra un serveur... dans une vrai taverne...

Mérédith avait fait plusieurs clin d'oeils vulgairement évident et un brin d'exaspération commençait à transparaitre.

Mouquet réfléchissait plus que jamais. Il s'agissait de ne pas laisser transparaître le jeu.

- Elle serait tout à fait réelle. Une fois contruite. Mais je suis en mesure de la mesure à même les ruines de l'Altantide moyennant quelques jours seulement, ce qui est la bonne nouvelle. Je dois avouer ne pas encore avoir la capacité de créer des humanoïdes qui pourraient peupler une telle taverne question de l'animer proprement. Ou alors je pourrais aller les chercher ailleurs, et les téléporter dans la taverne une fois faite...

Je pourrais donner un noeud papillon et un plateau d'argent à Consilius, qu'il serve aux tables, flottant. Il a bonne mémoire. Ou au moins qu'il dirige les autres serveurs. Et vous parlez d'eau. Mais il faudra qu'on y serve de la bière, ou du vin. Cela se fabrique, aussi, sans trop de difficulté. Il suffirait d'aller chercher le bon raisin. Ou alors j'irai en chercher à Piedmonte. Non seulement il est excellent, mais il est déjà fait, c'est moins compliqué.

Sinon... la protection contre la divination, j'ignorais que c'était typique des tavernes d'aventuriers, et je dois avouer ne point être en mesure de le faire très immédiatement, mais...  à terme, cela s'envisage. C'est obligatoire pour l'ambiance?

Mouquet semblait réfléchir, et donna à Mérédith le temps de bouillir un brin, question qu'elle soit al dente.


Bluff: 25+14= 39

Mérédith t'envoya un regard oblique. Incertaine. Puis sans se facher, ni jeter l'éponge, décida de travailler avec ce qu'elle s'était fait donner:

-Obligatoire pour l'ambiance... non... non. Je peux me contenter d'informations moins rentables qu'il me ferait moins de peine de savoir disponible aux mages de tout accabits. Mais définitivement, à terme, il faudra avoir cette protection. C'est très bien de commencer par une taverne générique, mais le but finale reste [slavic] The Most Eximious Casino Sansregret [/slavic]. Et nous ne voudrions pas encourager la tricherie *tousse* autre que la mienne *tousse* dans un établissement au renom épique et à la réputation immaculément liliale.

Votre sens du marketing est cependant remarquable, le kidnaping et la séquestration de quidam sur une ile autrement déserte (et partiellement hostile) ne peux qu'être bon pour les affaires et la fidélisation de la clientèle. Avec le temps, en choisissant bien les gens à téléporter, nous pourrons accroitre notre emprise sur ces gens asservis. Évidemment, comme il est improbable qu'ils aient beaucoup d'argent sur eux au moment de la téléportation, ils risquent d'encourrir des dettes massives envers notre établissement.

OR! c'est notre plan! Une fois dans les dettes, nous pouvons les forcer au travail pour nous, d'abord comme croupier, pour assister consillius, mais ensuite pour des taches connexes et tangeantes au services offert dans notre établissement, tel la culture des champs avoisinnants afin de fournir de la nourriture pour le restaurant.

En somme, je suis d'Accord, commençons petit, prennont les bouchées que nous pouvons prendre et roulons notre bosse minutieusement jusqu'à l'ateinte de l'objectif au service duquel sont assujetti tout les autres objectifs susmentionnés et sous-entendus: une casinocratie-féodale.

- Hmm. Vous mettez sur la table des plans à long termes envisageables. Il faudra bien choisir les gens à ramener ici. Idéalement, vu les circonstances qui rappellent l'esclavage, il faudrait choisir des prisonniers, question que la chose ne soit point moralement représensible. Je n'amènerais point d'homme sans faute à un tel sort sans son consentement, cela serait peu vertueux.

Toutes vos autres idées se valent aussi ,mais...

... nous nous égarons, et j'ose même dire qu'il s'agit d'exagération, ou peut-être d'hyperbole. Nous n'en sommes point là. Nous n'avons aucun moyen, c'est l'idée-même derrière ma manoeuvre. Tout ceci ne doit rien me coûter, d'où l'idée de construire sur place, avec les matériaux locaux. L'idée d'un point de départ. De constuire une taverne à même les ruines de l'Atlantide, il y a quelque chose d'épique là-dedans, où l'on bâti des souvenirs. Il y a un cachet à cela. Et si je comprends, c'est ce que je vous cherchez. J'ai moi-même fréquenté de ces endroits, alors j'ai une excellente idée de l'architecture que vous recherchez pour établir cette scène. Il me faut toutefois voir si les matériaux locaux sont utilisables ou accessibles.

Est-il possible de sortir pour explorer un peu? Et voir ces choses?

Pheynolt interjecte:

- Je me vois forcé d'intervenir et d'énoncer certains règlement cruciaux concernant vos projets immobiliers. ET il serait bon que vous en prenniez connaissance AVANT de quitter les lieux et de voir la surface.

- Ma foi, je vous écoute. Vous connaissez mieux le terrain que moi.

-Vous voulez surement bien faire les choses, à en croire ce que Notre Dame Observatrice de l'Annihilation dit de vous. Cependant, je dois vous informer que toute structure érigée en atlantide pouvant être considérée comme célébrant, commémorant ou évocant son histoire ou celle de ses oblitérés ex-occupants sera [cubed(?)/defragmented] et ces érecteurs annihilés.

Ces une preuve de bonne foi et de respect pour Notre Dame Observatrice de l'Annihilation que je partage avec vous ces informations.

Mon conseil, que je ne garanti pas comme étant parfait serait de faire vos plans avant de voir la surface, sans connaitre les matériaux disponible et idéalement, sans connaissance de l'architechture atlante. En fait, l'idéal serait la reproduction d'un bâtiment existant ailleur pour d'autres fonctions, dans une autre culture. Ou qu'un architechte étranger fasse des plans selon vos spécifications, sans connaissances des matériaux ni du terrain.

- Considérez la chose comme faite. Je suis architecte zarien. Je sais construire surtout avec la pierre, notamment le granit ainsi que le marbre, mais avec le bois, au besoin, quel qu'il soit. Je construirai donc une taverne typiquement zarienne, et sicilienne, même, car j'en vis plusieurs. Elle sera idéalement de pierre/marbre entièrement faite, car ce sont ces bâtiments qui ont le plus le cachet zarien, qui résistent le mieux aux intempéries et à d'autres assauts, en plus de laisser une impression de force et de maîtrise du sujet dans la précision de la taille de la pierre.

Désirez-vous que je vous fasse un plan? Avec de quoi dessiner, je saurai vous faire une esquisse que vous pourriez me confirmer qui soit acceptable?

-Ce serait parfait. Et si vous pouviez faire aussi les plans pour vos agrandissements futurs et autres bâtiments possible, celà vous laisserait plus de liberté pour l'avenir ainsi que la possibilité de plaider l'ignorance au cas ou cela deviendrais nécessaire ultérieurement. Vos plans seront confirmés en sécurité.

- Pour les plans futurs? Sans pouvoir dire exactement ce de quoi j'aurai besoin dans l'exact détail, je peux vous montrer de quoi les bâtiments auront l'air. J'y incluerai des dômes, des chapelles, des habitations en quelques modèles, ainsi que ce que j'ai en tête pour le casino lui-même, qui devrait ressembler au forum, je suppose. J'y incluerai à l'avance le type de matériau, et les besoins en espace.

Nous éviterons ainsi de nous marcher sur les pieds. Et l'établissement, à long terme, d'une ville de style zarienne en cet endroit permettra un plus grand "effacement" de la culture qui régnait précédemment sur place. C'est une spécialité de l'architecture zarienne, d'ailleurs. Ironiquement.

Mouquet roula les yeux.

- Enfin. Avez-vous de quoi faire ces plans?

Mérédith:

-J'avais offert du papier et de l'encre précédemment pour écrire. Rien ne leur est arrivé entre temps vous savez.

Dit elle en allant fouiller dans son bag of holding au fond de la pièce.

Pheynolt:

- tout ce que vous spécifiez d'avance est... protégé, je dirais, moins vous êtes précis, plus vous risquez d'avoir des problèmes. Mais il est certain que si la culture Zarienne excelle à effacer les autres, faire affaire avec eux serait pour le moins censé. Tant que nous pouvons entretenir des distances et qu'ils n'en découvrent pas trop sur nous.

Ces gens que vous kidnapperez pour nourrir la soif de labeur de votre casino, serait-ce possible de les choisir Zariens en fait?

- Très bien. Si cela vous convient, je vous les emprunterais, le temps de ces esquisses.

Pour les zariens... il y aurait moyen de les choisir, certes. Il faudrait faire une sélection rigoureuse, parce qu'ils tendent à être belliqueux, xénophobes et peu enclins à la coopération. Mais certains d'entre eux feraient l'affaire, surtout s'ils sont criminels là-bas. L'appât du gain est universel.

Pheynolt:

-L'idée d'une colonie pénitencièce est certainement intéressante, définitivement je vais en faire part à mes supérieurs afin qu'elle soit discutée, mais celà me semble aller tout à fait dans la direction souhaitée pour le futur... surtout qu'il serait impossible d'empêcher les organiques de revenir éventuellement s'établir ici, autant les choisir. Et vous les décrivez comme belliqueux et xénophobes en plus, c'est vraiment un idéal pour éviter qu'il ne cherchent à redécouvrir la culture Altante. Si vous pouviez en fait les choisir particulièrement xénophobes et peu curieux, ce serait probablement un idéal.

- J'ai un travail moral actuel à faire, notamment pour tenter de renverser cette tendance. Je comprends qu'il s'agisse d'une bonne opportunité pour ce que vous cherchez à faire, mais je ne peux pas en bonne conscience, chercher à développer les défauts déjà exacerbés des zariens. Leur religion et les fondements réels de leur moralité sont vils. Certaines qualités connexes sont parfaitement louables, prises en-dehors du contexte zarien, mais autrement, il s'agit d'une culture, de laquelle dans sa forme actuelle, l'expansion n'est pas souhaitable.

Il faudra choisir avec discernement. Mais encore une fois, nous n'en sommes point là. L'idée est de bâtir, d'abord et avant tout, une taverne pour votre Dame ici présente, à sa demande.

Mérédith:

-Techniquement, ce n'est pas ce que j'ai demandé, mais c'est très secondaire, l'intention me va droit au coeur et c'est ce qui compte. Sinon, je crois que nous pourrions envisager de relâcher des Zariens sauvages dans l'ile afin qu'ils se rerpoduisent et effacent peu à peu les traces atlantes. L'important serait d'éviter la présence d'éclésiaste pour que le dogme ne soit pas trop fort. Quand le Casino ouvrira ses portes, dieu sait quand, la génération qui sera en charge de nos tribu de Zariens sera confronté à la circulation constante de cultures autres et d'espèces étrangères. Les plus béligérant monteront une attaque, des attaques et lentement mais surement [l'érosion/darwinisme social] sélectionnera les moins agressif et les moins fervent, laissant derrière les plus faciles à convertir à des divinités choisies intelligemment pour faciliter la transition vers la casinocratie-féodale.

- Voilà! Bien dit. Mais cela nous emmène encore loin d'ici.

Mérédith:

-Regardez Señor Verde: comme disent les gens qui habitent l'an de grâce 1800, Naple ne s'est pas détruite en un jour.

Les rands hommes et les grandes femmes, de toutes les tailles et dimentions, doivent avoir une vision pour se diriger. je sais où nous somme, nous sommes ici. Nous sommes toujours ici, où que cet ici soit. Mais telle une navigatrice un sextangle à la main, je vous parle de trajectoire, de vecteur et de vélocité.

Je suis on ne peu plus conscient que nous nous rendrons à bon port un coup de rame à la fois. Nous avons besoin d'un shack, tout au plus avec quelques ivrognes qui seront heureux de le peupler pour un biberon de bourbon, rien d'ambitieux pour l'instant, une tâche si modeste qu'elle inconvient pratiquement à un homme doré de gloire et chargé de titre tel que vous.

- Vraiment? Une tâche si chargée de destin, pourtant ingrate pour un homme de mon acabit?

-L'édification du shack et le recrutement des figurants est une partie ingrate... peu de gens louanges ceux qui placent les décors, les roses vont aux acteurs.

Dit-elle en te tendant du vélin de bonne qualité et de l'encre.

- Dans la complexité de l'édification et du jeu d'une scène, wt même d'une pièce, la gloire revient peut-être disproportionnellement aux acteurs, certes. Mais sans aucun doute, comme c'est toujours le cas, les bases de vastes projets sont jetées par des gens de castes plus humbles, sans lesquelles tout le projet serait impossible, ou au moins, vastement transformé, au point d'en perdre son identité.

Il est glorieux de faire partie d'un vaste projet, quelle que soit la place que l'on occupe en son sein. Par notre présence et notre existence, collectivement, l'on le définit.

Prenant les outils qu'on lui tendait pour commencer son tracé.

- C'est illusoire de se croire supérieur à d'autres, dans l'absolu. Nous ne sommes que la somme des circonstances nous ayant bercé.

J'aime tout de même encore l'idée d'ambition, d'amélioration, de perfection. Il y a une beauté cosmologique au mécanisme du rouage existentiel.

Mouquet trouva une place assise confortable pour le projet et se mit au travail.

Mérédith s'assoit:

-Si vous n'avez pas d'objection, j'ai un sort modérément utile pour ce genre de circonstances qui donne l'impression d'un passage accéléré du temps... votre travail semblera achevé beaucoup plus vite...

- Oh... c'est très agréable de votre part de le proposer, mais vu mes capacités, je n'en ai pas pour très longtemps.


Mouquet se mit à faire une série de calculs complexes en prenant des notes. Il écrivait rapidement, manifestement en sachant fort bien ce qu'il faisait. En quelques minutes, son esprit supérieur semblait avoir bien fait avancer le projet. Les bases étaient jetées.



Il dessina ensuite, avec une main experte, et avec grande célérité, le bâtiment qui allait avec.

[/i]

- Voilà! Voici le résultat exact de ce qui sera construit!

Knowledge (Architecture and engineering): 17+17= 34

Mérédith avait donc observé ton labeur d'un oeil attentif, visiblement capable de comprendre la nature des calculs architechturaux au moins à un degré d'initiée. Quand le dessing fut fini, elle eût un sourrire en coin:

-Ha! Oui, vraiment!

Dit-elle en le prennant de sur la table d'un geste enthousiaste:

-Qu'en pensez vous Pheynolt? N'est-ce pas là génial? N'est-ce pas là l'essence même de ce que l'atlantide n'a jamais connu architechturalement?

Pheynolt:

-C'est grossier.

Mérédith:

-Vous ne donnez pas tout le crédit à l'auteur! Voyez comme il a encapsullé l'essence même de ce qui n'aurait su être en ces lieux! En Atlantide tout était le produit du travail des plus grands experts du monde et fesait un effort remarquable pour que cela soit évident. Le géni de cette pièce est de créer un projet aux apparences ludiques et peu soignée, [unassuming].

Ce que vous ne semblez pas réalisser c'est qu'il a réussi à créer une esthétique qui n'Est définitivement pas atlante sans créer une esthétique qui ne soit l'anthitèse de l'esthétique atlante, ce qui aurait été exactement la même chose que l'esthétique atlante car trop basée dessus.

Pheynolt... Je crois que tout bâtiments érigés sur l'atlantide à l'avenir devraient respecter ce style naïf. Je crois que les forgeliers ont beaucoup à apprendre del Señor Verde!


Pheynolt:

-Votre propos est, comme toujours, très juste Dame Observatrice de l'Annihilation je-

Mérédith:

-Et regardez ses calculs. C'est complexe. Vous ne pourrez jamais bâtir ça de main d'homme. Il vous faudra qu'il vous enseigne ses tesh-nikese. Mais vous n'avez pas le temps d'apprendre e t il n'a pas le temps d'enseigner...

Il faudrais qu'il vous fasse des plans d'avance, je crois. Vous devriez le payer, l'engager, pour vous faire les plans de bâtiments futurs: baraquements, entrepots et autres...

Que serait votre prix Señor Verde?

- 3000.