Umberto Berzotti, Sermont du pain des pauvres: extraits

Que la naïveté soit récompensée! Le naïf reçoit chez lui l'homme coupable de crimes, et lui sert la soupe sans savoir qu'il est ravageur de ses femmes, estimant qu'il est Zarien et digne de son hospitalité.

Que la générosité soit récompensée! Le généreux donne son or à l'homme coupable de l'avoir dépensé sans considération pour ses pairs, sans considération pour Zarus et ses temples.

Que la miséricorde soit récompensée! Le miséricordieux accorde la vie et la liberté au meurtrier de ses frères, au déserteur des saintes armées, au voleur de l'honnête travailleur.

Que la paix soit récompensée! Le pacifique lance son épée au sol, déserte, emmène les soldats vertueux à se terrer loin des batailles glorieuses et de la prospérité zarienne.

Que la douceur soit récompensé! Le doux amène avec lui et démontre son incapacité des décisions difficiles que nécessitent la conquête, et le juste règne que doit imposer le Zarien aux races faibles.

Que récompense soit potence!

-Umberto Berzotti, "Sermont du pain des pauvres".


Dans l'Empire, le ridicule ne tue pas: il n'en a pas le droit. Le gentilhomme, si.

-Umberto Berzotti, "Sermont du pain des pauvres".


Le fort est fort par sa volonté de l'être. C'est ce qui fait sa vertu. Le faible l'est pour les mêmes raisons. Voilà son vice. C'est ainsi pourquoi les forts ont des droits acquis sur les faibles.

-Umberto Berzotti, "Sermont du pain des pauvres".


De pauvre paysan à prospère marchand, de prospère marchand à riche bourgeois, et de riche bourgeois à esclave. Voilà la fortune de celui qui s'enquérait d'être davantage que ceux dont le sang de Zarus parcourt les veines. Eut-il respecté sa place, se croyant esclave, il fut demeuré libre, vivant zarien.

-Umberto Berzotti, "Sermont du pain des pauvres".