Lundi 16 novembre 1768 (Saximilian, lemmingfolks, bateau)

Saximilian:

-Si je peux me permettre... est-ce que je dois comprendre que vous allez déranger l'élu d'un dieu, la fierté du dieu de la chevalerie et lui demander de laisser ça de côté pour pouvoir vous aider à faire de la promo pour un produit?

- Je vais le voir pour lui demander qui, selon lui, dans les armées de Sergonie, est le plus approprié et le plus pertinent pour se faire équiper par ma protection exceptionnelle. Je cherche à aider la Sergonie et à en profiter dans le processus. Je n'ai que peu d'amour de l'or, des richesses, mais les puissants de ce monde sont couverts de ces objets, et j'en suis bien pauvre en ce moment, parce que mes ennemis m'ont lâchement abattus par le passé.

Pour faire ma vengeance, je prendrai ce risque. Je serai peut-être un peu impudent, certes. Mais la nécessité de ma vengeance appelle à ces moyens, et si dans le processus, je peux rencontrer cet individu, que plus tard j'aiderai peut-être, que plus tard m'aidera peut-être, cela en vaut la peine. C'est à travers la connaissance de nouveaux individus exceptionnels que j'en vins à devenir qui je suis.

Et une partie du chemin vers Archangelsk, où nous devons nous rendre plus tard pour d'autres raisons, sera déjà fait et prêt pour que l'on y revienne par psychoportation. Ce n'est pas une perte de temps; j'aurai à parcourir ce trajet, tôt ou tard.

-Nettement moins effrayant que ce que je craignais. Demander de l'information est nettement moins demandant que de lui demander quelque chose qui le détournerait de ses responsabilités envers Sergoneus et sa Sergonie. C'est un homme bon et généreux et il ne sera pas réticent à répondre brièvement à une question qui peux faire prévaloir la nation de son dieu.

- Je ne cherchais pas à l'éloigner du front et de son devoir, surtout s'il cherche à aider son peuple. Mais j'ai besoin de ses connaissances et du parti parfait qui me permettra de trouver le client-bénéficiaire parfait. Il saura à qui ce que je peux fabriquer profitera le plus, et qui sera en mesure de se le procurer. Pour le reste... j'aviserai.

Toujours prêts?

Ces nouveaux paysages, à chaque visite ailleurs dans le monde, enchantaient Mouquet lorsqu'il les visitait. Il ignorait tout des gens locaux, mais la candeur du paysage et de l'architecture légère ici faisait le charme du tableau.

Mentalement, à lui-même.

- Consilius, quel serait le souvenir que les gens ici auraient de moi?

À voix haute.

- Par ma vie, où est Saximilian? Il me tenait bien le tibia au moment du déplacement?

[CORRESPOND, SAXIMILIAN]

- Par ma foi, où êtes-vous?

Rose haussa les épaules.

[CORRESPOND, SAXIMILIAN]

- Brewer's Digest.

[CORRESPOND]

- Êtes-vous affecté par un quelconque forme de Dimensional Anchor? Vous ne semblez pas avoir bougé, alors que nous sommes bien loin de vous, à destination.

[CORRESPOND, SAXIMILIAN]

- J'ai changé d'idée un peu à la dernière seconde... j'ai pensé au fait qu'il y a un golem et un homoncule dans ma chambre d'hotel et que ça pouvait créer toutes sortes de complications.

[CORRESPOND]

- Très bien. Nous nous mettons en route. Voulez-vous que je vous avertisse lorsque je serai sur place? Pour vous faire venir là, le temps d'une brève conversation?

[CORRESPOND, SAXIMILIAN]

- En fait, si ce n'est pas trop demandé... ça serait probablement optimal autant pour moi que pour vous. Ça mévite les dangers de briser ma routine, et ça vous évite le risque d'être assaillis par des Githyanki en pleine nuit.

[CORRESPOND]

- Je vous aurais volontiers aidé, ne serait-ce que pour assurer un peu de paix à vos amis du Brewer's Digest, ainsi que pour que pour vous-même. En outre, changer votre routine vous aurait peut-être revigoré. On n'avance jamais bien loin en stagnant.

[CORRESPOND]

-Mes pas tendent à me rammener là ou j'ai déjà été et ce n'est pas un endroit ou je souhaite risquer de retourner. Ma routine est garante de ma discipline et je préfère la stagnation certaine à la déchéance probable.

[CORRESPOND]

- Ayons cette discussion lorsque nous nous recroiserons dans d'agréables circonstances. À bientôt!

[CORRESPOND]

-Reçu, fin des comm.

- Il est resté au Brewer's Digest. Nous ferons cette route à deux.

Mentalement.

- Consilius? Me répondrez-vous?

Consilius:

-Mes excuses, vous sembliez occupé par de plus pressantes affaires. Vous avez prêché la faiblesse de l'âme humaine aux corruptions Zariennes devant le temple de Sergoneus avec Brio, la réception risque d'être mixte, selon l'opinion que les gens ont de ladite performance. Ceux qui l'ont vu ont probablement été convaincu, ceux qui en ont entendu parler de sources secondes... sont probablement moins chaleureux à notre ancienne idéologie et à son vecteur.

Mentalement.

- Fort bien.

À voix haute.

- Partons donc. Prenons la route ves l'est, et marchons. Nous avons beaucoup de distance à couvrir.

Rose:

-Serait-il possible, voir préférable de passer par la mer?

- J'ignore les conditions marines des mers de ce pays. Peut-être les infestations monstrueuses y sont-elles terribles. Informons-nous au village: ils sauront les conditions maritimes et pourrons nous conseiller au mieux, je crois.

Sortant de la ruelle ou vous étiez apparu, vous apparaissez sur la place publique.

Consilius:
-Si la chose est envisageable, nous pourrions être expédié à destination dans un navire de marchandise. Nous souffririons seul les délais de transport et libérerions ainsi du temps pour des activités plus fructueuses.

Ils se mettraient en route vers le port.

- Pourvu que nous soyons en mesure de payer les frais pour l'embarquement, si cela vous convient, Rose. Et que la mer soit praticable.

Rose:
-Avec ses petites pattes, il peux probablement s'accrocher quelque part à l'extérieur du bateau. S'il n'embarque pas, il n'a pas besoin de payer de frais d'embarquement. Et sinon, personne ne fait payer de frais de passage aux rats et aux moules.

Vous marcheriez au travers des rues de la ville non sans attirer l'attention. Mais vous aviez l'air assez imposant pour qu'on n'ose pas vraiment vous déranger. Ici et là des sculptures de glace décoraient les rues certaines fesaient plusieurs mêtres de hauteur.

Rose commenterait au passage alors que le regard de Mouquet était posé sur une grande sculpture d'aigle aux ailes déployées:

-Se donner autant de mal pour quelque chose qui va fondre au printemps... J'ignore quoi en penser...

- Laisser sa trace sur le monde. À quoi bon faire cette statue si au printemps elle mourra? Les elfes pourraient se demander, en nous reagardant, nous humains, pourquoi nous tentons de nous tant nous débattre pour laisser notre marque si notre vie ne durera que le temps d'une saison, pour eux?

Notre existence est dans le présent. De faire immédiatement les choses qui nous plaisent, qui nous distinguent ou qui définissent n'a, en soi, rien de tellement répréhensible. Si l'un a un esprit artistique, n'est-il pas mieux qu'il s'exprime au gré de ses fantaisies plutôt que de se consacrer à ce que d'autres considéreraient importants pour eux?

C'est ainsi que l'âme s'épanouit, je crois. Nous avons été élevé de telle façon à croire que nos actions concrètes doivent être importantes, doivent avoir une portée. Si cela nous convient et que nous l'apprécions, nous nous respectons en tant qu'âme baignant dans les flots du destin. Je me vois mal m'installer, oisivement. Je trouve satisfaction et identité dans les actions concrètes, dans le danger, même la violence, lorsqu'elle est nécessaire. Car j'excelle dans ces choses.

Comme cet artiste. Qui aujourd'hui me fait apprécier ses talents, et dont l'oeuvre je me souviendrai à travers les années. Elle me laisse un souvenir unique et étincelant. J'aime la beauté, et j'aime que les gens investissent du temps à la créer. Nous en avons tous besoin. Voudrions-nous oeuvrer dans l'intérêt d'un monde qui n'aurait point d'inclinaison vers la beauté? J'en serais fort attristé.

Que trouvez-vous beau, Rose?

-Pour ce que j'en sais les elfes et les autres créatures vivant longtemps se demande effectivement quel sens accorder a l'agitation des humains. Vous dites ne pas vous imaginer vous installer oisivement, mais sculpter la glace ou le sable... c'est de dilapider vos énergies vitales en vain.

La beauté n'as pas besoin d'être manufacturée, elle existe déjà dans le monde. Ce que le sculpeur a fait ici c'est reproduire les formes de la nature sur d'autres formes de la nature. C'est redondant.

Ce que je trouve beau ce sont les éléments et les énergies dans leur état naturel, au repos ou en action.

- Et cela est vrai. Je vois immédiatement ce que vous voulez dire, et j'y adhère. Vous avez la chance d'avoir cette perception, cette humilité, de savoir voir la plus grande beauté dans les occurrences naturelles. Mais certains esprits voient en leur travail une manifestation différente de leur imagination, et il y a là satisfaction à créer, à voir le monde se modeler sous son initiative. De plus, si cela crée du plaisir aux sens d'autrui, il y a une valeur à cela. Intangible, certes, mais bel et bien là.

Chacun d'entre nous a un esprit bien à lui, capable ou incapable d'apprécier certains aspects de l'existences. C'est notre définition-même sous l'Oversoul.

Mouquet s'approcha du socle de la statue, et approcha ensuite son visage de la glace, suffisamment pour sentir le froid que la glace dégage, comme pour ressentir l'énergie que dégage l'objet, et s'en imprégner.

- Je suis épris de cet art et de ces oeuvres.

Une demi-elfe un peu rondelette avec des taches de rousseur et un tablier avec des taches de sang sort de la charcuterie derrière la statue.

-Are you Mister San-Regrets?

Mouquet retourna la tête en direction de sa nouvelle interlocutrice.

- Indeed I am. How can I be of service?

-Oh, I didn't mean it that way. I just saw the armor and wanted to make sure. I'll tell my father inside it is you. He thinks highly of you.

Mouquet fit une révérence courtoise à la jeune dame.

- Glad to be of service, if it is only to make your day brighter. A good day to you.

Et sur ce, poliment, Mouquet s'en fut, calmement, encore une fois vers le port, en secouant la tête légèrement une fois rendu plus loin.

Avant que moquet ne s'en aille:

-But if you could take a moment for a manly handshake... that would make his day even brighter...

Mouquet avait tout de même besoin de se faire une idée de ce qu'il avait bien pu faire ici par le passé. Il faudrait un jour décider ce qu'il faudrait faire à cet effet.

- That much I can do.

Mouquet serait donc invité à l'intérieur de l'établissement ous se trouvait un homme disproportionnellement vieux par rapport à l'âge apparent de sa fille, un oeil obscurcis par une cataracte. Il était dans une cuisine séparée de la boutique par un comptoir et mélangeait des épices à de la viande hachée pour préparer des saucisses.

Demi-elfe:

-Gather, guess who I found in front of the store?

Père:

-If it isn't a husband, I'm not interested, Priscilla!  hehehe!

Demi-Elfe:

-I'm sure you are! It's the Paragon, Mouquet San-Regrets!

Le visage de l'homme se crispe et il arrête de remuer sa viande. Il avance à tâton pour sortir d'une cuisine qu'il ne semble pas vraiment voir mais qu'il semble très bien connaître et essuie ses mains en en sortant sur un linge là pour ça. Il approche de Mouquet en levant les mains apparemment pour le toucher.

Mouquet le laissa approcher, et prononça quelques mots, dans le cas où l'homme le reconnaîtrait par sa voix. Il le rassura par rapport à son identité.

- It is I.

L'homme met la main sur le visage de Mouquet, Incrédule:

-I'm sorry for ever doubting you, good sir. So... so sorry.

- Doubt is in the heart of every thinking being. You must master yourself as to not let it rule you.

Do you believe you lead a good life?

I've always been a man of conviction 'tis why I disbelieved your message when I first heard of it. Kept disbelieving it until it was too late! But I am still a man of conviction even now that they have changed.

I have led a humble life in the bliss of ignorance. What it has costed me... cannot be forgiven.

- What it has cost you? What has it cost others?

- It has cost me my wife, it costed my four children their mother, she still had her life before her!

- Her life is over. Her soul has gone back to the eternal, while you are still here. Remember that. And what do you do with your life, now?

-I'm a seventy som'thin' blind salumist. Ain't much I can do but sausages! She used tha... be the one who'd walk me out a bit... you know, she was kind like that to my old carcass. An angel as sweet as they come. Ah... If I'm lucky, next year I'll be with her and not with the god-damned scum down here.

Priscilla:

-Dad... you know it pains me when I hear you speak like that. At least wait for the boys to come back from the war, they'd be devastated if anything was to happen to you.

- Scum? I take it you are referring to other humans. Are you surrounded with many of them here?

Also, you've sent your children to war. That is good. It builds character. All the better, if it's to battle the zarians.

-Damn right I'm talking about other humans, don't take it personnal, you are one of the few good ones, but for the better part... unredeemable filth... the who-le lot!

I didn't send them, they volunteered after what happened to their mother... after what happened, they ain't getting any justice here so they're going to kill as many huuumans as they can where it is okay for them to kill to kill'em.

Le dégoût était palpable dans sa voix rauque et amère.

- I understand better why they would leave for the front lines. Speaking of justice. How are you still alive and free, after committing atrocity?

-How dare YOU, you-

L'homme swing pour sacrer son poing dans la face de Mouquet, le rate, étant aveugle, perd l'équilibre, étant aveugle, vieux et inconsidéré, se cogne la tête contre le comptoir de vente en tombant et se retrouve au sol immobile, le front ouvert.

Mouquet regarda l'homme devant lui s'affaler au sol, dans son vieil âge, n'être pas capable de défendre son honneur sans qu'il ne se tue dans le procédé. C'était désolant.

La scène lui rappela que durant les quatre années qui s'étaient passées, son propre père devait désormais être plus proche du quatre-vingt ans que des soixante-dix, et qu'à travers la défense de son honneur et de sa vengeance, il n'était pas immunisé à quelque accident honteux de la sorte. L'impuissance d'un homme dans son âge avancé était triste à voir. Cet homme, toutefois et malgré sa situation, avait encore à vivre une douleur unique qu'il rapporterait à l'Oversoul.

- Rose, pouvez-vous le guérir? Il ne mérite pas ça. Et il a encore à vivre malgré les évènements terribles qui lui furent infligés.