Lundi 16 novembre 1768 (Saximilian, lemmingfolks, bateau)

Rose fit un soupire léger et exaspéré, s'accroupit et incantât au dessus de l'homme. Priscilla s'était aussi ruée sur lui demandant presque hystériquement:

-Why would you accuse him!?

- Seeing how vaguely the subject was brought, it seemed plausible that he would have gone through the experience himself. Admittedly, any other human could have done it. It was my mistake to assume, however.

Mouquet ne resterait pas sur place plus longtemps. Il ne pouvait pas faire beaucoup de bien ici tant qu'il ne cherchait pas à briser activement le travail de son vil lui-même.

- I awaited elsewhere, and so I am leaving. Take good care of him. Stay strong.

Mouquet quitterait ensuite pour se remettre sur sa route vers le port.

-Was he supposed to say she was stabbed in front of his blind eyes or that she-

Rose à Priscilla pour distraire sa colère de sur Mouquet:

-Shush. Help me. don't move him just yet, I'll help you move him to his bed...

Rose:

-Je vous rejoint au port quand j'ai fini avec lui, avec eux.

- Bien.

Mouquet s'en irait donc, laissant Rose faire ce qu'elle avait en tête de faire.

Mouquet se dirigerait vers les dépeceurs de baleine pour leur demander des directions.

- Greetings and salutations. I'm looking for a boat headed for Saint-Cuthbertsberg. Would be there a captain that makes this voyage around these parts?

Diplomacy: 28+3= 31

Les dépeceurs seraient pris par surprise par l'apparence intimidante de leur interlocuteur ils figeraient une seconde avant que l'un deux commence à répondre, tenant son couteau dans une position défensive le temps de sortur une petite amulette de bois de son chandail pour la brandir avec une certaine bravoure:

-Sea-demon, return whence you came from. No one in this city has any-

Un des autres dépeceurs:

-Ho-hey,stop goofin' around meat-head. It's the paragon! Good sir, your best chance would be Ytruss' ship, the seawalker, 'bout, say? twenty-five docks over? That way.

À son collègue:

-Now get back to work you superstitious gob! Leave the good man alone.

- My thanks to you, hard worker. You are sound of mind, an admirable quality. I bid you good day.

Mouquet s'en fut donc, 25 quais plus loin, tentant de localiser Ytruss' et son Seawalker.

- Hail! Is anyone on the ship?

Mouquet s'exprima à voix forte, qu'on l'entende bien, si jamais un matelot roupillait quelque part proche. Il semblait improbable qu'un bateau ne soit pas gardé nuit et jour.

Quelqu'un sort de la cabineen enfilant un manteau avec un capuchon de fourrure:

-Ahoy?

- Greetings and salutations.

I am Mouquet Sansregret, and I am glad to have found The Seawalker, whom I hear has a captain named Ytruss. I much desire to speak with him.

Diplomacy: 28+9= 37

Matelot:

-Eeesh...

Mouquet fixe son interlocuteur dans les yeux.

- Is there a problem?

Matelot:

-It depends... the capt'n doesn't like... like being hum... solicited? On his family time, I mean.

- I can wait. I was told this ship voyages to Saint-Cuthbertsberg, and I would wish to purchase passage for a companion and myself.

-Ha good, good... We ain't got much space 'cept for cargo. We don't take passenger, usually. But that capt'n know money's money.he should come by hm... either this evening or tomorow morn. He check on me about every day h'an'a'haf or so.

Now. you can take some time to put yerself at ease. We're still waitin' for cargo so we might be here for a while.

- I'll wait close to here, since my friend is supposed to meet me here, and we'll find a place to wait afterwards. Thank you very much for your attention.

Il s'éloignerait un peu pour faire exactement ce qu'il avait dit qu'il ferait.

Mouquet donnerait des indication à Rose afin qu'elle puisse le trouver elle en profiterait pour l'informer qu'elle mettrait du temps à arriver et que la situation était "plus sociale que ce qu'elle avait envisagée".

Presque trois heures plus tard, Rose arriverait, offrant ses excuses et d'autres. Son visage, peut-être était-ce le froid, avait perdu un peu de la rigidité et de la confiance qu'il dégageait habituellement. La suffisance Zarienne de la druidesse n'était pas dans son non-verbal à ce moment. Elle vint s'asseoir aux côtés de Mouquet:

-Mes excuses pour le retard. Priscilla m'as retenu avec de la saucisse... et des explications... très acceuillante, maternelle même. Elle fait penser aux Mamas Siciliennes. Elle...

Elle s'excuse pour les manières de son père. Elle dit que nous ne sommes probablement pas surpris de voir des humains encore être violents et impulsifs. Elle est sincèrement désolé que son père aie agit de la sorte, que normalement, il fait partie des "good ones"... et qu'elle est désolée que vous ayez eu l'impression contraire.

...et qu'on aille jusqu'à penser qu'il était un meurtrier.

HRP: fais moi deux check de forti pour le froid.

Mouquet passerait donc un temps ainsi à l'extérieur. Après avoir mentalement enduré le froid durant la première heure (Will 31), à peu près, il méditerait pour s'investir de pouvoirs pour s'adapter au climat (Endure Elements, Psionic à la place de Fuse Flesh). Ça serait pertinent dans les semaines à venir. Il fit une brève salutations à Rose à son arrivée, écouta ce qu'elle avait à dire, et lui répondit ainsi:

- J'ai été hâtif dans mes conclusions. La situation m'avait donnée cette impression, une empreinte de violence dans cette famille déchirée par cette conspiration zarienne. J'ai eu tort.

Je suis personnellement investi dans la souffrance des humains en Sergonie. Je comprends ce que vous me dites, et le temps viendra où je voudrai faire le nécessaire, non pas pour réparer le passé, car ce qui est fait est fait, mais pour préserver l'avenir de cette humanité.

Le tissu social sergonien doit être recousu, et je prendrai action à cet effet. La vérité devra ressortir.

Je suis parti parce que je ne voyais pas d'issue positive réelle à ma présence. Pas tant que je ne serai pas décidé à appliquer un plan intelligent pour procéder efficacement, et idéalement, en accord avec les autorités en place.

Je vous suis reconnaissant d'avoir passé du temps avec eux. Dans l'espoir que cela ait pu leur faire un peu de bien.

Bien que son discours avait été ressenti, il changea ensuite pour adopter un ton plus discret, plus personnel.

- Et vous? Comment vous portez-vous suite à cette discussion?

Diplomacy: 28+15= 43

-Ça... *hurm* ... ça a été plus éprouvant que j'aurais pensé. Les os brisé et les plaies ouvertes... pas de problème... c'Est le reste que je supporte mal.

Elle était vraiment insistante pour que je reste un peu, au moins jusqu'à ce qu'il reprenne conscience...

Et ensuite pour que je mange un peu...

Elle m'as demandé si j'étais prêtresse l'Oversoul. c'était pas une mauvaise déduction et j'ai jamais de bonne réponses quand on me parle de religion... et j'en suis pas une pour refuser un bon mensonge quand il m'est offert.

Et ensuite... une bouchée à la fois... elle m'as servi leur histoire et de la saucisse.

Le tissus social comme vous dites-

Je suis pas prêtresse de l'oversoul. Je sais pas comment vous faites pour endurer l'histoire de tout le monde. Je sais pas quoi faire avec ça!

Rose avait ce genre de colère qu'on a pour éviter d'autres émotions. Ç'était plus simple.

Mouquet avait réponse à cela. Mouquet avait été élevé à cela, toute sa vie. Même dans ses moments les plus zariens, Mouquet avait à coeur le "bien" du peuple, sa vertu, sa droiture, sa gloire. Il avait des méthodes excrécrables, et il y avait dans son caractère une mesure d'hypocrisie non-assumée, mais à aucun moment il n'avait pas le bien de l'Empire et de son peuple, sincèrement, à coeur. Ça impliquait la prise de décision difficile, les apparitions publiques, la défense de son point de vue devant la critique ou d'autres nobles ou même le clergé.

Lorsque ses pouvoirs se manifestèrent, Mouquet ne perdit pas de temps, et même en tant que Zarien, avait décidé d'être un pilier de volonté, un avatar de résistance devant la corruption, une antithèse du Baron Violet Pearson, qui représentait l'inverse de la vertu dans l'Empire. Celui-là avait manipulé psioniquement nombre d'être humains et de créatures autour de lui, au point d'en être devenu une menace. Tout cela était encore mythe, même dans la tête du Mouquet actuel, et il savait que la vraie histoire de Pearson pouvait être beaucoup plus nuancée que cela, mais cela n'importait guère. Dans sa prise de décision, son corps et sa psychée s'étaient modelés pour devenir une égide de volonté pure, au point d'être capable de se manifester aussi physiquement que mentalement, le rendant capable endurer des calamités. Or, ces calamités pouvaient prendre différentes formes, et si Mouquet avait survécu au plan de l'énergie négative et à la Morte-Tempête, c'était grâce à cela. Et s'il n'était pas devenu vil, ou complètement fou, c'était grâce à cela.

Cette capacité de prendre sur lui la souffrance d'autrui, souffrance pour laquelle il avait une empathie accrue grâce à ses pouvoirs, de la prendre et de la transformer en quelque chose de constructif, il la chérissait. C'était ce qui le guidait aujourd'hui sur la route spirituelle de l'Oversoul. Le monde avait besoin d'une force pareille, car la souffrance était partout, et elle avait besoin d'un baume, qui aurait l'initative de s'appliquer sur les plaies l'entourant, car trop de gens n'en avaient pas les moyens, ou la force.

Mouquet avait été élevé... non. Mouquet était né pour cela. Né et destiné à être un pilier de stoïcisme, un chemin qu'il avait découvert par la force des choses, par la souffrance d'autrui, ou la sienne, et c'était encore aujourd'hui, plus important que jamais, que ce pilier gagne en puissance, qu'il soit capable de soutenir davantage, aussi humblement que le paysan sicilien souffrant, que sur l'échelle d'un pays en entier, ravagé par un mensonge dangereux, dont les conséquences pesaient sur la vie de ses habitants (humains ou non).

Mouquet avait réponse à cela, oui, mais ce moment n'était pas pour parler de lui. Rose était dans un état le plus proche de ce qui était une espèce de panique, et c'est elle qui, cette fois, avait besoin d'aide.

- Partagez-la moi, que vous n'ayez point à l'endurer seule.

-La... le... *hurm*

Ils étaient juste partis s'acheter de la volaile. Chez le boucher je suppose? Ça a un nom quelqu'un qui vend des oiseaux morts?

[...]

Bref, elle l'avait sorti de chez eux. C'était un vieux couple, ils ont grandi ensemble, mais en tant que demi-elfe, et sa fille insiste pour dire qu'elle avait le sang fort, peu importe ce que ça veux dire ici, elle portait mieux ses 70 ans que lui.

Apparemment il n'a jamais aimé d'autre femme qu'elle, encore une fois, à en croire sa fille... qui n'aurait pas été là à ce moment. Ils se sont marié un peu avant leurs cinquantes ans, pour vous donner une idée de sa patience, en général, dans la vie. Quand il ne se sent pas attaqué.

Je... pardon, mon esprit s'égare, j'ai eu beaucoup de détail... je suis restée longtemps là-bas...

- Cette histoire est importante pour eux. C'est l'histoire de leur vie qu'ils ont partagé avec vous. Vous pouvez l'expliquer dans tous les détails dont vous vous souvenez, ça me permet une meilleure empathie pour leur situation.

-La fille a partagée leur histoire... lui... il était parti. Juste quand je suis partie qu'il commençait à se réveiller un peu.

Bref, chez le boucher, mais un bouché qui fait beaucoup de volaille. Étonnament important pour la suite.

Ils attendaient à la fille derrière d'autres et tout allait bien. Arrive le tour du monsieur devant eux, il demande peu importe ce qu'il demande et arrive le temps de payer il n'a pas la monnaie exacte. Lilianne, la femme de John, pour allez savoir quelle raison, ça se fesait long alors elle propose de lui casser sa pièce d'argent. Il accepte, comme quelqu'un de raisonnable, civilisé.

Mais une fois que c'est fait il laisse tomber les pièces au sol... et c'est le dernier truc clair que John a entendu ça l'a marqué.

Là. Ce qui s'est passé ensuite... c'est ce que les témoins John et Priscilla se sont fait racconter par Pricilla et Lilian.

Il a rammassé des ciseaux à volaille qui traînaient sur le comptoir et l'a poignardé dans le dos pendant qu'elle essayait de l'Aider à ramasser ses pièces, avant qu'elle ne réalise ce qu'il se passait.

"Half-breed filth!" Qu'il aurait gueulé.

Le boucher a été capable d'arrêter son client avant qu'il ne fasse trop de mal à Lilian en passant par dessus don comptoir avec la fourchette à découper qu'il avait à proximité...

Alors il y a cet homme là qui est mort. Il n'avait pas particulièrement mauvaise réputation, c'était un dévôt de Seroneus... alors les gens en parlent encore. Ils disent qu'il a juste du se défendre, qu'elle a du essayer de le voler ou de lui refiller des pièces de fausse monnaie... les demi-elfes ont toutes sortes de talents... roublardise, magie, forge... on ne sais pas à quoi s'attendre d'eux et ils se tiennent entre eux... plein d'insinuation du genre sur la famille de John et de Lilian. Surtout des humains qui refusent de croire qu'il aie juste agit sans provocation. Surtout devant des témoins alors les témoins c'est pas un argument il parraît.

Mais Lilian a survécu à l'attaque de justesse...

- Tant de bonnes gens, tant de sang.

Lorsque des militaires se battent, on a cette impression que les choses sont plus à leur place que... dans une telle situation. Où les gens se frappent à coup de ciseaux et d'outils qui servent à mener une vie paisible, normalement.

Mais Lilian... elle a survécu à cette attaque, donc?

-À peine. Mais un des témoins est allé trouver un prêtre et l'a rammené dans des délais raisonnables et il a refermé ses blessures.

Un prêtre de Sergoneus, le patron de la Sergonie. Un humain.

Ils pensaient s'en être tirés. Ils sont retournés chez eux. Elle a dévellopé des symptômes graves dans les jours suivants. Quand ça a été clair que c'était plus qu'une petite maladie, ils sont retournés voir les prêtres mais ils n'avaient plus de guérison de maladies de disponnible ce jour là. Ils l'ont gardé pour la nuit mais elle était morte avant la prière du matin...

Ça, *hurm*, ça n'as pas été une belle mort. Ça a été lent et souffrant. Priscilla pense que ça aurait été mieux que les ciseaux la tue.

Elle dit que son père est convaincu que le prêtre de Sergoneus a fait exprès pour ne pas prévenir contre la maladie en sachant qu'elle avait été attaquée avec une arme souillée. Il pense qu'ils l'ont laissé mourrir à l'église mais qu'ils aurait pu la sauver... qu'il devait y avoir quelqu'un sur place qui aurait pu être réveillé et qui aurait eu un sort, ou une potion quelque part... n'importe quoi, un objet magique...

Les frères de Priscilla sont apparemment de l'avis de leur père, probablement à tord et elle, elle ne sait pas quoi penser.

Mais c'est une famille qui a vu leur mère mourrir avec des symptômes qui lui ont enlevé beaucoup de dignité dans ses derniers moments et qui a perdu la foi qu'elle avait pour le Dieu de leur patrie... un peu comme vous.

Et évidemment, ils y en a pour leur donner raison comme il y en a pour défendre l'assassin aux ciseaux. Alors il y a des tensions entre les non-humains et l'église Sergonienne... et envers les humains. C'est juste un seul incident, mais ça a marqué la communauté.

Et... comme elle vous a dit, les garçons sont parti à la guerre pour tuer des humains et n'ont pas vraiment été subtils au sujet de leurs intentions, ce qui n'aide rien. Si il y a le moindre doute de leurs compagnons d'arme que des humains meurent autour d'eux au combat alors qu'ils auraient pu les défendre ou les sauver...

Il y a tellement de facettes malsaines dans cette histoire... j'en ai de la difficulté à me concentrer... C'est juste... tellement malsain...

Il y a... tellement de haine...

- Le doute s'est installé de toutes parts. Les victimes sont nombreuses. La mère, le père, tous les enfants, l'assassin, et même le boucher. Et ensuite toute la communauté, affligée par la perte, rongée par le doute, gangrenée par la haine.

J'ai peine à imaginer l'échelle sur laquelle cette conspiration a réussi à oeuvrer. C'est ainsi que nous prenons connaissance avec des gens, victimes des tactiques zariennes.

Je vous sens désormais, par cette histoire, plus personellement affectée par cette ignominie. Vous réagissez, et c'est une bonne chose: vous prenez contact avec l'expérience d'autrui. Je vous invite, parce que c'est la meilleure façon que je connaisse de gérer ce sentiment d'absurdité qui vous envahit: la révolte. Promettez-vous à vous-même de réagir, de devenir une personne qui aidera à prévenir ces situations, ou qui travailleront à les guérir lorqu'elles surviennent.

Je prévoyais déjà revenir pour rectifier cette situation en Sergonie, lorsque mes buts personnels immédiats auront été atteints. Serez-vous avez moi lorsque je ferai cela?

Se ressaisissant:

-Ce n'est pas la voix du druide. J'irai où j'irai, je verrai ce que je verrai. Je fuirai ce que je ne veux pas combattre mais et j'annihilerai avec force excessive ce qui m'offensera. Je n'ai pas encore catégorisé la situation, ne me forcez pas à être garante de mes actions futures. Je ne suis pas un oiseau à garder en cage.

- Votre conscience n'est pas une cage. C'est l'outil de votre ascension spirituelle. Si vous vous sentez mal par rapport à quelqu'un ou quelque chose et que vous vous forcez à ne pas répondre à ce malaisant stimulus, c'est vous qui vous refermez la porte de votre propre cage.

- Vous mésinterprétez ma métaphore. La cage c'est le contrôle externe que vous essayez d'exercer en me demandant de me commettre formellement à une conduite future et de m'y tenir.

Vous jugez, vite et superficiellement. Vous vallez mieux que ça, vous êtes capable de mieux.

Elle laisserait à Mouquet la chance de répondre

[...]
Certains druides slaves ont une expression, "fight or flight". Ils ne présument pas qu'un type de réponse soit supérieur à l'autre. Et si je n'avais pas fuis je serais encore en Sicile. Ou encore... si je n'avais pas fuis, je serait morte comme vos autres compagnons. Ma vertue me garde en vie et c'est plus important pour moi que des positions éthiques ou morales.

- Je ne mésinterprète pas votre métaphore.

Je crois toutefois que nous parlons de choses différentes, ce qui explique (car c'est souvent l'avantage et l'inconvénient de la métaphore) notre interprétation très différente de la figure de style.

J'y vois quelque chose qui m'est cher, et qui m'a beaucoup aidé par le passé, et c'est par cette lunette que je perçois l'existence. Vous faites de même. Le résultat de notre interprétation de la cage n'a rien à voir.

Je ne vous prends pas pour plus sotte que vous pourriez l'être. J'ai une grande estime pour vous, et nous nous côtoyons depuis suffisamment longtemps pour que j'ai pu développer cette considération de vous. Toutefois, je vous ai donné beaucoup plus d'occasion d'en apprendre sur moi, étant donné ma forte verbomotricité, que l'inverse. Vous êtes plus discrète en termes de paroles, et vos actes, bien que parfois incompréhensibles, a priori, ne suffisent parfois pas à comprendre l'étendue de la philosophie qui guide votre existence. J'ai tenté de conseiller sur une base d'expérience qui est la mienne: prendre position par rapport aux ignomonies de ce monde, et les combattre. Je prends sur moi la souffrance d'autrui, pour les aider, éventuellement. Vous n'avez pas cette habitude.

Il convient de dire que mes méthodes ne vous conviennent pas. Alors laissez-moi modifier mon conseil, et vous faire une invitation à la place.

Je prends sur moi un poids. Vous avez été une compagne de voyage pour un temps, déjà, et m'avez soutenu de bien des façons. De me soutenir peut être la meilleure des façons de venir à bout de ces problèmes. Discutons-en lorsqu'ils surviennent, et idéalement, n'affrontons pas ces horreurs seuls. C'est plus efficace si nous nous avons pour nous soutenir, autant moralement que physiquement.

Nous avons tous deux nos forces. Peut-être aurais-je dû rester plus longtemps chez cette famille. Mais je crois que cette discussion vous a fait découvrir des choses. Je vous promet, pour ma part, car c'est ma façon de vivre, d'être là pour vous si vous en avez besoin, si vous avez besoin de ventiler cette concentration de sentiments soudainement accumulés.

Laconiquement:
-On verra.

- Bien.

De retour à nos moutons. Il nous reste donc à... attendre, que le capitaine du navire se libère. Nous pourrons discuter de la suite des choses avec lui. Le matelot avec qui je discutai semblait... hésitant. J'ignore si nous aurons affaire à quelque résistance pour l'embarquement.

Il reviendra apparemment ce soir ou demain. Je suis prêt à attendre ici-même sur les quais, et je préfère éviter la compagnie publique. Je suis connu, semblerait-il.

-Si nous campons ici, on parlera assez rapidement de nous en ville. Ceux qui veulent parler aux deux aventuriers aux armures extravagantes nous trouveront bien vite. De même pour quelque attention autre que vous vous êtes mérité.

- Vrai. Un coin sombre ou discret quelque part doit bien se trouver.

Activons-nous à sa recherche, et patientons-nous.

À moins d'indication contraire, ils le feraient.

-Un coin sombre ne suffira pas si je ne peux y faire un feu, mon armure ne me gardera pas au chaud et si je veux avoir des sorts demain, je ne peux la garder.

- Vous voulez sortir de la ville jusqu'au moment où nous y reviendrions pour rencontrer le capitaine?

-Honnêtement, je doute que vous ayez besoin de moi pour camper ici. Vous pouvez continuer à faire vos affaires, je vais veiller à ma survie et vous utiliser vos moyens habituels pour me rejoindre une fois que vous avez fait ce que vous aviez à faire...

- Le plan est sensé.

Je vais trouver un temple dans lequel méditer durant la journée, et m'y trouver un coin sombre et tranquille. Je trouverai le capitaine ensuite, et vous trouverai ensuite.

Procédons ainsi.

Le prêtre à l'entrée regarda Mouquet d'un air méfiant:

-Si vous vous mettez à prêcher vos mensonges en ces lieux, je vous en extirperai moi même quand bien même il m'en couterais ma vie. Cependant, si vous désirez vous receuillir en silence, cela reste votre droit en tant que Sergonien.

Le ton utilisé avait quelquechose de confrontationnel, mais contrairement à un prêtre Zarien, il ne semblait pas dire ça pour se défendre personnellement. Il avait la suffisance de quelqu'un gardant quelque chose de plus important que sa propre personne.

Il semblerait que tous n'aient pas acheté la salade que Mouquet, du temps de sa mort, ait vendu en Sergonie. C'était somme toute rassurant.

- Je n'ai besoin que de passer du temps de recueillement en solitaire. Rien de plus.

-Personne ne viendra vous parler ici. Je ne m'avanturerai pas à garantir votre solitude, peut-être qu'à méditer devant L'Invincible vous serez dérangé par la voie de votre conscience. Bigger miracles have been known to happen.

Il ferait signe d'entrer, un air sérieux au visage mais pas aggressif. L'homme faisait de son mieux pour véhiculer les informations opposées suivantes: Mouquet était authorisé à se trouver dans le temple théoriquement le bienvenue, même ET le culte est antipathique à Mouquet. Que de civisme.

Mouquet trouverait à l'intérieur une structure assez familière. Alors que les bancs dans les temples Zariens étaient re cercles concentriques, le temple de Sergonéus était reclangulaire et ses bancs étaient en rangées parallèles. À l'avant se trouvait une statue d'un homme en armure et un altar. Les bas reliefs avaient des motifs martiaux... Tout pour qu'un Zarien se sente à sa place, sauf Zarus.