Samedi 14 novembre 1768 (livraison de chaire, l'écrevisse et a fée de Naro, kidnapping)

-Ha... retourner en Afrique... j'en ai quelques souvenirs désagréables...

- Ah, mais c'est vrai. Vous y aviez été, avec Donovan et Enestromak, à l'époque. Vous me rappelez brièvement cette aventure? Votre expérience pourrait s'avérer fort pertinente.

-Enestromak nous a téléporté en afrique et on a passé... je sais pas... une semaine? À chercher un portail invisible au centre d'une tempête de sables. Ha le sable... j'en ai eu partout pendant des mois. Et on ne pouvait jamais dormir ou on voulait, c'était toujours un risque... et la chaleur était... je ne devrais pas m'en plaindre mais je cuisait dans mon armure.

C'était terriblement ennuyeux honnêtement. Des dunes et des dunes encore et encore.

- N'était-ce vraiment que du sable? Un dragon bleu est lié à la glace... l'eau. Il faudra chercher ailleurs que dans ce désert, certainement. Ou alors il serait maître d'un oasis.

-Là où nous étions, il n'y avait que du sable. Enestromak disait que c'était plus sécuritaire d'ailleurs.

- C'est probablement beaucoup plus grand qu'un désert... Aménakhon avait parlé de jungles et de pics rocheux.

-Il y a forcément un endroit où des créatures comme Oménakon peuvent vivre, mais ce n'est pas ce que j'ai vu...

- La consultation avec Mérédith sera pertinente à cet effet. Avez-vous une idée de guerrier qui serait disposé à de telles péripéties avec nous? Je prends les idées. Nous délibérerons plus tard.

-Seigneur vous ressortez des noms que je n'ai pas entendu depuis... longtemps.

Un guerrier... bha, puisque vous en parlez, Oménakhon est une bête féroce. Sinon, puisque votre frère n'est pas une option... Les dons psioniques font de moi... une sorte de guerrière, j'imagine.

J'imagine que Laï et ses hommes crabes sont une ressources innaccessible, sinon vous l'auriez déja considérée... hrm... J'ai rencontré quelques Sergoniens du genre Mercenaire en quête de gloire... la pluspart avec le bon sens commun chez les aventuriers... et des tarres de caractère que je vous suspecte incapable de supporter.

- Oménakhon survole les montagnes qui bordent la Sergonie, à la tête d'une horde d'orcs. Je réfléchis encore à savoir ce que je ferai de lui.. mais il est fort possible qu'il soit laissé en paix, vu sa nature. Mais je le considère. Il est probablement un meilleur guerrier qu'à l'époque, même, et aurait les considérations morales suffisamment basses pour ne pas s'opposer au plan concernant le dragon bleu. Laï... n'est pas disponible, vous l'aurez bien devinée. Elle venge la perte de l'Atlantide, et ne saurait être retirée à ce devoir qu'elle s'impose. Sans mentionner le fait que je risque fort d'aider ses ennemis jurés d'ici un certain temps. Je me vois mal lui demander son aide sans me sentir incroyablement hypocrite.

Il y a toujours Jambonniel, qui est un Archon que j'ai rencontré du temps de notre voyage en Atlantide... mais je doute, vu sa nature, qu'il veuille faire autre chose avec le dragon que de l'occire. Vos mercenaires pourraient être utiles, mais il est possible qu'effectivement, nos façons de vivre nous poussent au conflit. Et vous les supportâtes sans gêne, vous?

-Les supporter... c'est vite dit, j'ai été de passage dans plusieurs villes et villages de la Sergonie. J'i rencontré des gens ici et là en marge de leur société, des gens qui pour diverses raisons n'entraient pas dans les moules de la vertue Sergonienne. Certains étaient intéresant, mémorables mêmes, mais je n'ai fit chemin avec aucun.

- Tout pays, peu importe ses valeurs de vertu, aura des gens incapables de s'y conformer, pour le meilleur ou pour le pire. L'un d'entre eux, qui sait, un jour, nous sera peut-être utile.

Vu que nous sommes bien à l'est de l'Empire... je suppose que vos années de voyage ne vous ont point apporté vers la Sergonie de l'Ouest, par hasard?

-Ça ne m'est pas même venu à l'idée... pas que je savais qu'il y en avait deux non plus...

- Ce n'est pas plus mal. Je risque d'avoir besoin d'y aller. Je cherche à refaire fortune, d'une part, et je peux le faire assez aisément en vendant des armures d'excellente facture, faites en chitine, et si je peux le faire en aidant un ordre de chevalerie sergonien qui vaille la peine... encore mieux. Comme ma réputation est probablement fort endommagée du côté de la Sergonie de l'Est... je pensais regarder plutôt vers l'Ouest. Un autre voyage en soi.

-Si tout ce qu'il faut c'est s'en raprocher, je devrais pouvoir aider... La téléportation est plus un art qu'une science pour les druides, mais on y arrive...

- Fort intéressant, alors! Nous trouverons bien notre chemin jusque là.

Dans combien de temps seriez-vous prête à partir?

-Quelques minutes? Le temps de mettre mon armure? Je peux vous faire la liste des guerriers que je me souvient avoir rencontrés en même temps, pour gagner du temps...

- Ma foi, quel entrain! Allez-y, je vous écoute. Nous avons jusqu'à ce soir pour discuter, faire de la route ou rencontrer des gens, car je dois apporter le morceau de cadavre qui servira à ramener Mérédith. J'ignore le processus prendra combien de temps, et ensuite... nous aurons le temps de réfléchir à cela, et le monde est à nous. En route vers la Sergonie de l'Ouest et éventuellement... à moins que Mérédith ne nous trouve un dragon bleu ailleurs... l'Afrique!

-Ça ne peux pas être beaucoup plus long qu'une réincarnation, les mages tendent à juste utiliser la force brute pour atteindre leurs objectifs...

Pour ce qui est du Dragon bleu... vous parliez de glace il me semble, nous aurions plus de chance d'en trouver un dans le nord selon cette logique, non?

- C'est ce qu'il me semble. Mais nous verrons bien. C'était un indice que Ghirsho m'avait laissé, mais il pourrait tout aussi bien mal être informé. Nous partons de rien: c'est la raison pour laquelle Mérédith est nécessaire ici. Ses talents de barde semblent lui donner une mémoire phénoménale et un accès à des connaissances obscures.

Si elle accepte de se joindre à ce groupe, et j'entend bien la convaincre, elle en aura pour son argent en termes d'aventure et d'histoires uniques en leur genre.

Rose commença à ramasser ses affaire pour se préparer au départ:

-Vous cherchez un style de combattant spécifique? J'en ai vu de toutes les couleurs... Incluant un don le style de combat était basé sur les couleurs...

- Sur les couleurs? Voilà qui est aussi rare qu'exhubérant.

Je nous vois mal avec un boulet aux pieds: un hurluberlu sans aucun sens intellectuel ne nous déplaira pas seulement. Il est entièrement probable qu'il ne se sente point à sa place parmi nous.

Nous cherchons, je suppose, quelqu'un de vigoureux et de courageux, capable de retenir les ennemis au corps à corps pour éviter que la plupart du temps, nous, nous ayons à le faire. Ce n'est impossible pour aucun d'entre nous, mais en définitive, c'est une distribution fort pauvre de nos forces.

J'ai effleuré l'idée de créatures plus imposantes pour un tel rôle: un air féroce, des muscles puissants, mais je n'en connais point qui ne soit abrutie pour une raison ou une autre.

Peut-être vaut-il mieux qu'il soit d'une taille plus ordinaire, et qu'il sache manier la lame autant que la tactique. Quel est donc ce combattant aux talents multicolores?

-J'ai pas tant compris son histoire, c'était étrange. Il parlait de croisade chromatique. Heu... son nom... Dremendrock Borkantowiktz? Il avait un nom pourri du genre... Un nom qui ne sonne pas comme un nom... un nom qui sonnait inventé et bullshiteux.

Pour ce qui est des créatures féroce et massive, j'ai rencontré un druide qui était une créature effrayante, massive et puissante et était doté d'une intelligence parfaitement respectable. La chose n'est pas impossible... hé! Pensez aux hommes crabes de Laï ou même à Lexis...

Peut-être devrions nous aller voir un bardes Sergoniens, ils semblent connaitre tout le monde, ils pourraient surement vous trouver 12 guerriers répondant à vos critères...

- ... vous savez, plus j'y pense, et plus la réponse était sous mon nez tout ce temps.

La raison de notre voyage dans le nord est pour rencontrer un géant, avec qui aujourd'hui je partage ma vision religieuse et spirituelle. J'allais le chercher pour qu'il vienne au monastère, et les convainque de... prendre action. Les moines sont fort austères, et contemplatifs. J'aimerais les convaincre d'entreprendre une vie active, mais je suis peu apprécié vu que lors de mon passage là-bas, lorsque j'étais mort, l'inquisition a rasé le temple. Bref, on a fini par me pointer vers ce géant de glace, qui depuis sa conversion, combat son propre peuple.

Allons le chercher lui en premier. Et faisons-en notre guerrier.

Rose écarquilla les yeux:

-Sérieusement là?

- L'histoire vous paraît-elle tirée par les cheveux?

-Oui et non? Je veux dire... est-ce qu'on est le genre de gens qui vont- je sais pas, les géants c'est... c'est du sérieux, c'est pas juste de la petite aventure, sans vouloir faire de jeux de mots.

- C'est à partir de maintenant que nous arrêtons de faire dans le petit. Que nous nous lançons dans les histoires de légende, bien loin des petits conflits zariens.

Mais nous en conçois capables. Je suis excité à cette idée: c'est nouveau, risqué, mais la gloire attend.

-Ha la gloire! Je vous reconnais, vous parlez comme vous parlez toujours.

- Vous imaginez-vous la chose? Psion, Druidesse Psionique, Barde de la terreur, et un géant, allant combattre d'autres vils géants? Ou des dragons?

L'image est savoureuse, et inspire! Nous pouvons faire de grandes choses: faisons-les.

-Je vois du potentiel. Je n'ai simplement pas naturellement le genre d'ambitions que vous avez. Naturelleemnt, si j'en suis capable, ça me ferait plaisir de casser du dragon et du géant. J'existe pour briser.

- Alors brisons! Il y a fort à faire. Plus nous avancerona et plus nous trouverons. Et on nous trouvera.

- Tiens... comme nous avons une journée devant nous, je pense à quelque chose. Avez-vous un sort de prêt pour nous faire nager et respirer sous l'eau?

-Non... ce n'étais pas dans mes plans de la journée, disons...

- Ce n'est pas surprenant, je tentais ma chance. Qui sait, peut-être auriez-vous pu vouloir profiter de la fraîcheur du lac? Nous verrons plus tard, alors! J'ai quelqu'un... ou plutôt quelque chose à aller voir sous la méditerrannée. Un fameux pirate qui serait, en réalité, une espèce de monstruosité chimérique.

J'ai fait un marché avec un marchand de Palerme, et je dois lui rapporter ses deux navires, et nous ferons ensuite affaire. J'essaie de m'établir une source plus permanente de rentes. C'est probablement ce pirate (réputé laissé pour mort par un amiral des flottes zariennes), pourtant fort vivant, qui lui aurait pris les navires.

Bref, je veux récupérer ce bien, il est ma seule piste, et je découvris qu'il n'est point humain. Alors c'est une curiosité dont le mystère je désire éclaircir.

En attendant... à quel point retourner en Sicile est-il chose agréable ou faisable pour vous?

Les histoires de Mouquet étaient visiblement étranges au goûts de Rose. Elle se contenta de répondre à la question:

-Je n'ai pas de problème à y retourner. Ce serait même agréable.

- J'ai entendu parler d'une histoire d'écrevisse géante, dans un lac. Je me disais qu'il y aurait probablement moyen de la pêcher en une journée, si tout va bien? Si c'est bien vrai, en tous cas.

-Géante comme un géant ou géante comme une histoire de pêche?

- Ça m'a été raconté par une famille de pêcheurs, disons. Mais dans le contexte, ça sonne plutôt comme les druides et leurs vermines géantes de jadis. Certaines auraient été égarées ou hors de contrôle, selon les ragots. Il y aurait eu des victimes.

Je dois toujours confirmer les faits et surtout la localisation.

-Ha mais ça sonne comme une bonne manière de se remettre en forme!

- Comme vous dites.

La première étape sera de se rendre au village du beau-fils du marchand à qui j'ai parlé, car c'est lui qui a raconté l'histoire... et on remonte la piste ainsi, jusqu'à trouver le lac en question... et le reste sera une partie de pêche.

-La gloire!

Mouquet éclata de rire.

- Voilà!

Donc, je vais me changer. Comme je ne désire pas que mon retour soit connu ni en Sicile ni en Italie, du moins pas avant que vengeance soit faite, je dois demeurer discret.

Cela implique de me faire passer pour roturier sympathique et volubile, sans grand talent particulier mis à part sa bonne volonté. Cela rend mon passage parmi les gens ordinaires assez facile.

Cela dit, avec vous, nous pourrions être plus directs. Nous pourrions dire que nous cherchons l'écrevisse justement sachant qu'elle occis des innocents par le passé, et que les druides la cherchent pour rétablir la situation. C'est crédible, et quasi-véridique.

-Je pense que je vais vous laisser faire la conversation par contre, parler avec la population tend à me rendre aggressive.

- Votre présence ne servira qu'à renforcer mon argumentaire. C'est la façon dont je l'avais entrevu, donc nous nous entendons.

- À la recherche d'un certain Damase Frappier, à Agrigento. Vous y avez déjà été, par pur hasard? Ou proche?

-J'ai été élevée sur les pentes de l'Etna et je ne l'ai quitté que pour vous suivre.

- Vous avez raison, c'était impertinent de ma part. Je nous apporte près de la ville, donc, sur la route qui passe par la forêt. J'y suis passé il y a quelques années. Si nous rencontrons quelqu'un qui nous voit apparaître sur la route, c'est vous qui êtes responsable pour ce miracle, d'accord?

Lorsque Rose aurait opiné, Mouquet les psychoporterait ensuite là où l'avait dit.