Samedi 14 novembre 1768 (livraison de chaire, l'écrevisse et a fée de Naro, kidnapping)

-Tout à fait possible que ce soit un endroit protégé le druide du coin... on en entendait pas tant parler à l'Etna, mais il doit y en avoir un, forcément... peut-être un sympathisant du volcan... ça expliquerait qu'il garde l'endroit brûlé.



Spot: pas de silhouette

- Descendons. Êtes-vous en mesure d'appeler des druides environnants? C'est peut-être la façon la plus pacifique de s'assurer que nous ne marchons sur les plate-bandes de personne.

Mouquet se mettrait à descendre, à mi-chemin entre les ruines du village, le lac et la lisière de la forêt vers le nord-est, environ.

-Ce n'est pas si simple. Dans tout les cas, je peux probablement surclasser n'importe quel druide local, la seule chose à faire est de traiter ce territoire comme s'il était sous ma responsabilité et de ne rien faire que je ne ferais pas sous ces conditions. Si l'écreuvisse est bien intégrée à son environnement actuel, ils pourraient prendre offence à ce que nous la tuions, mais la remplacer ne devrait pas être un grand problême, au besoin. Dans le cas ou elle est un problème en elle même, le druide local sera peut être heureux que nous l'en débarassions, peut-être en est-il incapable lui-même, peut-être ces incendies sont-il une tentative de sa part de s'en débarasser en l'affamant par la destruction de son environnement...

Alors que Mouquet se dirige et descend, il commence à entendre un claquement sec et rythmique, une musique de percutions mais un rythme qui réussit malgré tout à sembler morose, voir mélancolique.

- Cela m'étonnerait qu'elle soit "bien intégrée" si elle mérite un feu de forêt constant depuis 30 ans...

Après une pause silencieuse.

- Vous entendez ce bruit? Ce rythme? Un cliquetis.

-Hm... trop lent pour être un pic... et trop... métalique. C'est un son de métal non?

- Tentons de nous en approcher. Voyons voir de qui ou de quoi il s'agit.

Mouquet se concentra un bref instant pour être en mesure, d'une part, de résister aux éléments, et de percevoir kinétiquement son environnement. On ne pouvait pas être trop prudent.

PP: -13pp, Touchsight (100 pieds de rayon)
PP: -7pp, Energy Adaptation

La musique venait de quelquepart dans les ruines du village, entre les arbres neufs et les arbres carbonisés restaient quelques murets et quelques fondations de pierres.

Alors que vous vous rapprochez, Rose se crispe soudain:

-Ça va être une fée. Et je ne suis pas sur qu'on veux aller déranger ça.

- Ah bon? Pourquoi cela? Ne s'est-elle pas mise à jouer après que nous soyons arrivés? Peut importe de qui il est question... ne sait-elle pas que nous sommes là déjà?

-Elle jouait probablement avant qu'on remarque le sont de sa musique et si mes notions théoriques sont bonnes... le genre de fées qui jouent de la musique dans des ruines... n'est pas le genre jovial et agréable. C'est un peu mon genre de personne. À moins de les rencontrer sous des circonstances vraiment favorables, c'est pas impossible qu'il y aie des dégâts.

- Je dois avouer que ça ne tend pas à constituer un argument pour m'arrêter dans mon élan. Est-ce que sa présence pourrait expliquer la ruine de la forêt environnante? Elle brûle tout ici? De quel de créature parle t-on? Qui joue de la musique dans des ruines?

-On n'a pas vraiment de nom pour les nommer, en général on parle de "chanteurs des ruines" et on se comprend entre nous. Ils ont probablement un nom à eux dans les cours des fées, mais se mêler à ça c'est d'inviter la folie, vous imaginez pas combien de druides ont étés perdu au fil des ères parce qu'ils se sont laissé trop fasciner par ces créatures là...

Dans tout les cas... celle là... elles tendent à exister parce qu'il y a des ruines, pas le contraire. Mais... une fois qu'elles sont créées, elles essaient de les préserver et dans certains cas elles sont parfaitement volontaires à créer de nouvelles ruines. Pas impossible donc qu'elle entretienne les siennes avec des incendies occasionnels, surtout que ces fées là, spécifiquement, elles mangent de la cendre et de la poussière, en plus de leur régime passif naturel de... d'empreintes émotionnelles?

Ce sont juste... des avatars naturels de la décrépitude et de la décomposition. Ils en naissent et s'en sustentent.

- Je n'arrive pas à déterminer si leur existence est une bonne ou une mauvaise chose. Vous semblez les considérer comme un phénomène naturel.

Mais ils causent la disparition de druides tout de même...

-Les fées sont. Elles n'ont pas vraiment plus de morale qu'un ours ou une colonie d'abeilles et ne sont pas très différentes de la chose. La nature produit des fées là où une de ses facettes est vigoureuse. L'Etna a ses fées, certaines villes ont leurs fées, les forêts ont leurs fées, certains arbres ont une fée à eux spécifiquement, certaines chutes certains lacs. Certaines populations animales.

Ce sont des esprits de la nature et la nature est en parfaite harmonie avec elle même à grande échelle et complètemeent débalancée plus on la regarde de près.

Alors... pour le mettre en des termes plus urbains... prennez... un phénomène naturel et donnez lui un porte parole. Ça vous donne une fée. C'est créatures tendent à être difficiles à comprendre mais fascinantes en même temps que totalement amorales.

Il n'y a pas, à grande échelle, dans la nature de bien ou de mal, juste des choses qui sont ou des événements qui arrivent. Ces ruines sont et cette fée est, exactement de la même façon qu'elles. Elles font parties l'une de l'autre et il faut les comprendre comme telles.

Si un druide disparait, mangé par un ours ou enlevé par une fée... c'est la nature qui est comme ça. C'est tout. Il y en a qui se cassent la tête à voir du bien et du mal dans la nature, personnellement je trouve ça un peu futile, je vois par contre des arguments des deux côté, pour voir l'ordre et le chaos.

- Pour vour avoir entendu parler déjà, et avoir discuté avec des druides... je m'attendais à cette réponse. Et cela me convient.

Donc, si pour une quelconque raison, nous venions à éliminer cette fée de l'existence... il y a de bonnes chances qu'elle, ou une autre du même genre finissent simplement par émerger à nouveau, n'est-ce pas?

-J'en doute... c'est un petit village dont les ruines finissent de s'effacer... la fée est probablement souffrante psychiquement. Si on la tuait, il est peu probable qu'une autre prenne sa place, elle se meurt peut-être déjà sans le savoir.

- Si c'est le cas...

Elle est peut-être plus facile à approcher que dans d'autres circonstances. Et est-ce que la curiosité de l'expérience ne vous tente point? J'entendis seulement parler des fées de façon lointaine et effacée. J'aimerais pouvoir dire, dans le cadre de mon existence, que j'interagis avec le plus de créatures et de phénomènes possibles. C'est définitivment une expérience qui puisse être rapportée à l'Oversoul, sachant que justement, peu de gens y survivent.

M'accompagnez-vous? Je n'irai point jusqu'à la violenter si la chose pouvait ne pas être nécessaire. Mais je désire expérimenter sa présence. Ou préférez-vous rester à distance, et venir en renfort seulement si besoin est?

-Ça va aller, je vous suis si vous dite qu'on évite les confrontation. Probablement bon pour vous de toutes façon d'éviter ça si vous ne voulez pas reprendre votre apparence vieillie.

Par mesure de précaution, Mouquet s'assurerait tout de même de se renforcer avec Vigueur, partageant cette vigueur avec Consilius. La créature était imprévisible, et on le savait. Il s'approcherait ensuite doucement, marchant de façon décontractée, en direction de la musique en question, doucement.

VIGOR: 15pp
Share Pain: 5pp

HP: 115
Temp HP: 75
Consilius temp HP: 75
PP: 115

- Bonjour.

Mouquet prit un ton pas trop ferme, plutôt curieux et sympathique et dans le genre amical mais affable.

Diplomacy: 28+17= 45

- Vous vivez ici? C'est chez vous?

Mouquet faisait référence au village, mais semblait aussi signifier l'endroit plus précis, l'ancien bâtiment dans lequel la créature était.

- Nous ne sommes pas hostiles. Nous avons entendu votre musique et vos chants accablés et étions curieux de savoir qui, dans cette triste demeure, pouvait ainsi exprimer sa mélancolie.

Mouquet procédait lentement, pour lui laisser le temps de répondre. Les traits communs avec Balthazar Olivierri ne pouvait pas être un hasard. Il s'agissait peut-être d'une fée que cette créature, ou autre chose... mais il était probable qu'elle se soit créée ou composée à partir de la base de ce drame: le fils de Bathazar Olivierri, scié en deux par l'écrevisse, il y a 30 ans. Mentionner l'écrevisse à voix haute pourrait créer une anxiété ou une violence soudaine chez l'humanoïde. C'est la raison pour laquelle Mouquet y allait avec des phrases douces, n'avançant pas trop vite en conversation, et mesurant les réactions de son interlocuteur silencieux.

- C'était un village tout humble et paisible. Qui aurait cru que pareil drame surviendrais dans un lieu si bucolique? Qui de ceux qui se mourraient de faim aurait pu imaginer que ce serait eux qui seraient dévorés?

Ici, vous êtes dans un lieu ou les morts envie les morts car ceux-là contrairement à ceux-ci, personne ne resta pour les inhummer ou leur faire des funérailles décentes...

- Nul ici ne méritait ce qui lui est arrivé. Ces pauvres âmes... sont-elles toujours ici? Ceux qui survécurent fuirent-ils, effrayés de subir le même sort que leurs pairs?

Il regarda autour de lui, l'air dubitatif:

-Ceux qui survécurent?

Exagérant légèrement sa surprise et sa tristesse par rapport à la situation, question qu'elle soit visible, sans être grossière. Il demeurait calme et respectueux.

- On n'inhuma personne... car certains qui eurent pu le faire fuirent... ou personne n'eut-il le temps de se sauver?

-Il y avait tant à faire... qui aurait osé fuir? et pour aller où... et pour faire quoi? Leur fin indigne... il ne la méritait pas, c'était une communauté qui se tenait... vous ne pouvez pas vraiment le voir au peu qui en reste, mais il ne se sont jamais abandonnés. Ou presque. Il y a toujours des exceptions. Mais il ne faut pas laisser cela ternir leur mémoire. C'étaient des gens biens.

- Je vous crois. Mais... que leur est-il arrivé, suivant le malheur initial? Comment ce village, peuple de si bonnes gens, braves et courageux, fut-il ainsi injustement décimé?

-Mère avait faim. Et elle grandissait, et elle changeait. Elle les mangea comme elle pu au début et ils essayèrent de la tuer, mais c'est une femme forte. Et quand papa est arrivé... il a finalement tout incendié... et il brûle tout depuis. Les Narois pensaient encore avoir une chance de lutter et de manger, mais avec papa, s'en fut trop.

- Il a tout brûlé? Mais pourquoi? Et vous... il vous épargne toujours de ses flammes aussi? Pourquoi revenir ainsi?

-Je... je n'étais pas encore né...

La chevelure argentée de la cérature aurait porté à croire autrement.

-Il ne me ferait pas de mal, il me nourrit et entretien ma maison, sans lui... je serais peut-être mort...

- Il entretient votre maison? Les flammes ne l'embrasent-elles pas?

Et mère? Que fait-elle, désormais?

-Sans les flammes, les racines et les arbres auraient finis de renverser les murs de ma demeure... il ne faudrais pas bien des années pour effacer les dernières traces de Naro.


Mère et père vivent ensemble dans le lac, ils y ont leur maison. Ils chassent ensemble, ils sont toujours ensemble. Vous ne verrez jamais un couple aussi inséparable. Juré. Ils sont beaux à voir. Majestueux malgré tout ce qu'ils ont fait ici, je ne peux que les respecter.

- Pourquoi père protège t-il mère ainsi? N'est-elle pas celle qui a scellé de sort de ceux qui ont périt ici?

-Scellé le sort?

- Causé la perte, plutôt?

-Mère a décimé une partie de la population, oui, mais père en tua encore plus.

- Pour la protéger?

-Parce que c'est ce qu'il fait, regardez autour de vous, ne voyez vous pas la cendre?

- Je le vois, je la sens, je la ressens.

La fée reniffla dans la direction de Mouquet, audiblement, deux fois:

-Possible... vous avez été... ruiné et détruit vous même. On dévellope une sensibilité à ces choses quand elles nous arrivent.

- Et plutôt deux fois qu'une.

Peut-on discuter avec père et mère? Les voir?

-Je... je ne recommanderais pas d'essayer... père a un tempéremment extrêmement mauvais et parle terriblement mal. Mère ne parle pas. Pour les voir... généralement ils sortent la nuit et si vous restez ici... ce qu'encore, je ne saurais recommander... vous vous mettez en danger de les rencontrer.

- J'étais venu les rencontrer à la base. Mère, en tous cas. Il serait triste de repartir sans les avoir vu... après toute cette histoire.