Samedi 14 novembre 1768 (livraison de chaire, l'écrevisse et a fée de Naro, kidnapping)

Il y eût un délais, Un peu plus de dix secondes s'écoulèrent avant qu'elle ne réponde.

-Quelque chose a changé, vous n'êtes plus une menace maintenant.

[CORRESPOND] - J'ignorais que vous saviez que j'ai déjà été une menace pour vous. J'ignorais avoir été une menace pour vous. Je suis toutefois heureux de constater que vous êtes en mesure de ressentir la différence.

[CORRESPOND] -Premier truc qu'on apprend à vivre sur les pentes d'un volcan: reconnaître instinctivement les situations dangereuses. C'était dangereux pour moi de rester avec le groupe dans le temps et c'était dangereux de répondre à vos correspondances mentales depuis.

[CORRESPONDANCE]: Seriez-vous disposée à une discussion en personne? Nous avons probablement beaucoup à nous dire... au moins, j'ai beaucoup à vous dire, et maintenant, à vous demander, peut-être.

Encore, un délais d'une douzaine de secondes.

[CORRESPOND] -Certainement, l'ami.

[CORRESPONDANCE]: Où devrais-je vous rencontrer, et quand devrais-je vous y rencontrer?

[CORRESPOND] -ha... urm... le lac Tabatskouri?

[CORRESPOND] - Je ne connais pas l'endroit. Y a t-il un endroit où nous nous soyons côtoyés ensemble jadis où vous puissiez être? Même de simple passage.

[CORRESPOND] - Je suis à des miliers de lieux du dernier endroit ou vous savez que j'étais.

[CORRESPOND] Êtes-vous observable à distance, que je puisse voir le lieu en question et m'y rendre? C'est un peu ma dernière option, autant au niveau préférence qu'au niveau de la possibilité.

[CORRESPOND] -Je suis visible, oui.

[CORRESPONDANCE]: Est-ce que ça vous convient que je procède ainsi?

[CORRESPOND] -Mon accord était implicite.

Mouquet fit donc exactement cela, une suite de Remote Viewing, suivi d'une Psychoportation appropriée. Il se couvrit de ses quelques protections habituelles (plus celle contre les éléments), au cas où une autre embuscade l'attendrait.


HRP: Je calcule mes PP ensuite si ça devient pertinent. Si on peut juste avoir une discussion, les PP seront pas trop pertinents.

Le lac avait une vue sur un volcan au loin:




Rose était installée au bord de celui-ci, couchée, la tête reposant sur ce qui semblait être un chien-loup. Son armure en écaille de dragon d'ombre était à côté d'elle. Elle salua Mouquet lorsqu'il arriva:

-Bonjour? Cela fait longtemps. Les années ont été douces avec vous par contre.

Mouquet éclata de rire.

- Vous ne savez même pas à quel point vous avez raison! Les circonstances et les années furent douces avec moi. Mon corps n'en souffrit point, j'ai recouvré mon apparence jeune, n'ai pas pris une ride de ces quatre années, et n'ai aucun réel souvenir des années passées à terroriser autrui. Le destin n'aurait su être plus doux avec moi, vu les circonstances, honnêtement.

Mouquet s'approcherait pour s'asseoir, prenant une pose dite "méditative" comme elle était enseignée au monastère, mais sans méditer. L'idée était de s'asseoir, sans prétention.

- Je peux vous détailler, si vous voulez... on m'a raconté beaucoup, malgré mon manque de souvenirs. C'est agréable de vous revoir, par ailleurs. J'espère que les choses vont bien pour vous.

-Est-ce nécessaire que je sache tout tout de suite? Je vous inviterais bien à manger, mais si ma mémoire vaut quelque chose... vous ne mangez jamais...

Et, je vais bien... les gens d'ici parle une langue incompréhensible, mais je ne voyage pas pour voir des gens de toutes façons alors ça va.

Que pensez vous de l'endroit? L'air, l'eau, la terre et le feu, comme la Sicile, peutêtre en mieux, nous n'avions pas de lac si près de l'Etna et c'était dommage...

- Vous prenez les choses avec légèreté... je suppose que ça fait du bien, en opposition avec ma façon grave de prendre les choses. Disons que j'ai beaucoup à gérer. Je mange par plaisir, très occasionnellement.

Mouquet regarda autour.

- L'air est bon, et on y est bien. Je reconnais un peu les éléments, ils sont familiers... mais c'est un peu différent. Sommes-nous... dans les territoires olympiens?

-Non, c'est la perle ici, on m'as dit.

- La Perle. J'en ai entendu parler... je n'en connais pas grand chose. Nous sommes à l'est de la Mer Noir. L'endroit doit être principalement peuplé de nains... mais c'est tout ce que j'en sais. Vous avez voyagé à pied jusqu'ici?

-J'ai croisé des nains dans les montagnes... et oui, c'est en bonne partie à pied que je suis venue.

- Pas trop vu d'ignominies et d'hérésies en chemin?

- Rien d'invincible.

- J'en comprends qu'on vous a majoritairement laissé voyager en paix, donc?

- Je n'ai pas été l'instigatrice de toutes mes confrontation, mais ce fut le cas plus souvent qu'autrement, oui.

- C'est ce que je remarque aussi quand on fait ce qu'on a à faire sans vouloir poser problème. Qu'est-ce qui vous a mené ici?

- La région est volcanique... je pensait y établir un congrégation de druides psioniques, peut-être, éventuellement...

- Vous pensez partager votre expérience psionique avec d'autres druides? En avez-vous rencontré bien d'autres qui partageaient votre vécu?

-Aucun. Même les Atlantes trouvaient la chose étrange.

- Pardi! Pourtant, vous en avez fait quelque chose de fort bien développé, et en peu de temps. Votre esprit s'est bien adapté au phénomène.

Si vous avez besoin d'un peu d'assistance, il me fera plaisir de vous prêter main forte pour vous aider à bâtir votre communauté. Que ce soit par la force de mon esprit et par les manifestations qui servent à revoir votre potentiel, comme vous le fîtes vous-même jadis, ou que ce soit pour enseigner le psionisme... cela serait agréable.

J'avais moi-même par le passé, pensé à fonder une école de psioniques, pour les extraire de circonstances qui les promettent à une vie de médiocrité, pour leur enseigner à développer le meilleur d'eux-mêmes, par la force de l'esprit, l'éducation et la discipline. Tous les enseignements ne sont pas équivalents pour tous les types de psions... mais beaucoup d'entre eux partagent une base commune. Alors vous aider avec ce projet éventuel me semble aller de soi.

-Comme je disait, la chose peux attendre, ma découverte du monde je priorise...

- Ça vous dit de poursuivre nos périples intrépides ensembles? J'ai beaucoup d'endroits à visiter... sous l'eau, en Afrique et dans les terres glacées au nord, et probablement bien d'autres. J'ai des projets... et je ne peux y parvenir seul. J'ai besoin de compagnons de voyage fiables et compétents.

Voua êtes une alliée de longue date. Nous savons déjà à quoi nous attendre l'un de l'autre.

Qu'en dites-vous?

Diplomacy: 28+14= 42

- Fiable et compétente? Hahaha! Si c'est vous qui le dites! Mais bon, c'est un honnête marché.

- Si c'est le voyage qui vous intéresse, je vous garanti que vu les destinations et les buts actuels, vous ne serez pas déçue. Ça va barder.

-Je m'en réjouis d'avance. Vous et votre famille et vos aventures me manquiez... ça me donne une structure que je n'arrive pas à avoir par moi-même... les aventures sont... parfois meilleures quand on peut leur donner du sens.

- Ma famille.

Je crois que c'est à ce moment que je dois vous révéler que vous êtes partie peu avant qu'il ne se passe quelque chose de terrible.

Notre groupe en entier a été démantelé. Et bien davantage.

- Démantelé? Et cela vous arrête?

- Cela me ralentit. Ça a été une complication majeure. Mais je repris du service, il y a à peine une semaine de cela.

-Ha? En tout cas... je comprend à votre présence ici que vous êtes en train de ... remanteler le groupe?

- Je suis encore incertain de savoir s'il est possible ou désirable de le remanteler exactement comme il était à l'époque.

Je suis presque entièrement responsable de son implosion. Certains risquent de m'en vouloir encore pour ces actions.

-Qu'avez-vous pu faire de si terrible? Ça reste votre famille...

- Oh, justement.

À peine quelques jours après que vous soyez partie, je suis retourné à Naples pour chercher le vase que j'avais fait faire par une potière là-bas. C'était important, pour un rituel.

Je n'ai pas eu le temps de respirer l'air de Naples que je me fis assassiner par un contingent d'inquisiteurs qui savaient exactement ce qu'ils avaient à faire au moment où ils avaient à le faire. C'est en qualité de mort-vivant et en bon serviteur de l'Empire et de l'inquisition de Naples que j'ai passé les années suivantes. Sans vouloir me départir de la responsabilité des actes en question, ce que je vous relate à partir d'ici m'a été rapporté par d'autres. Je n'en ai aucun souvenir. Je n'ai aucune idée comment ils ont fait pour me convaincre de les aider avec autant d'énergie et de passion. C'est une réponse que je cherche toujours, et dont la recherche fera partie de mes voyages.

J'ai été leur meilleur allié dans le but simple et précis de détruire tout ce qui avait été entrepris par notre groupe depuis notre départ d'Italie.

J'ai fait trouver et capturer mon père. Je l'ai fait torturer à la mort: il a perdu la vie dans un taureau d'airain.
J'ai fait poursuivre mon frère comme un chien, et je l'ai fait enterrer vivant une seconde fois. Il est dans une forêt sergonienne quelconque, cette fois.
J'ai menti à Lexis pour le faire me suivre, et il a été sacrifié, son âme emprisonnée, et son corps utilisé pour créer l'armure que j'ai toujours sur le dos. Sa conscience a été réintégrée dans l'armure pour lui conférer de la puissance. Je suis retombé dessus par la force du destin, et ne m'en sépare pas par souci de responsabilité, et parce qu'il me semble impossible d'abandonner Lexis après ce que je lui ai fait.

J'ai saboté les voies de sortie de l'Empire vers la Sergonie de l'Est, fait massacrer les gens qui y prenaient part.
J'ai détruit la réputation des zariens à l'intérieur de la Sergonie de l'Est, pour que même là-bas ils ne soient plus jamais bien acceptés.
L'Inquisition zarienne a acheté le Monopole, pour qu'ils ne fournissent aucune aide à un zarien fuyant, et pour qu'ils soient dénoncés aussi.

J'ai fait détruire une partie de la Forge de Guerre, en Atlantide, pour qu'ils comprennent que les zariens ne pouvaient pas être intégrés à leur société. Un certain temps plus tard, d'ailleurs, leur civilisation fut détruite par une rébellion de leur propre armée forgelière. L'Atlantide n'existe plus.
J'ai "Mind Seedé" un jeune enfant noble qui est né mentalement atteint. Il servirait éventuellement à des fins politiques.
J'ai fait poursuivre Mérédith, qui ne s'est pas laissé assassiner.
J'ai fait assassiner (Mega)Nephrox.
Vous semblez là, pas tellement au courant... je dois avouer que je suis incertain de savoir pourquoi un moi aussi perfide que je le fus vous aurait ainsi ignoré entièrement.

Vers la fin de ce chapitre, l'inquisition s'est mis à conspirer contre mon cousin. Je fus envoyé pour le rencontrer à des fins diplomatiques, mais d'espionnage, en réalité, et même d'assassinat. Or, dans le processus, c'est moi qui fut assassiné par un plan fort détaillé de la main de mon cousin lui-même. Il m'a ensuite ramené à la vie comme j'étais tout juste avant de me psychoporter à Naples. Consilius, mon compagnon de toujours, se rappelle de cette vie (mis à part pour la partie où on m'a convaincu d'aider sincèrement l'inquisition) et c'est de lui que je tiens la presque entièreté de ces récits.

Une semaine plus tard... je suis ici. J'ai pour vision éventuelle de me venger de l'inquisition de Naples, mais... mes moyens sont raccourcis, et la presque totalité de mes alliés d'antans et de mes connections de jadis me sont désormais hostiles. Me voici donc ici.

Rose avait laissé Mouquet parler, ses expressions faciales avaient parlées pour elle de sa surprise, de son horreur, de son dégoût, de sa tristesse. Sauf pour la partie concernant Lexis, ou elle avait coupé Mouquet, indignée:

-J'ai menti à Lexis pour le faire me suivre,

-Non!

et il a été sacrifié,

-pas Lexis!

-son âme emprisonnée, et son corps utilisé pour créer l'armure que j'ai toujours sur le dos.

-De quel droit avez vous osé! Même pour un mort vivant c'est bas.

-Sa conscience a été réintégrée dans l'armure pour lui conférer de la puissance. Je suis retombé dessus par la force du destin, et ne m'en sépare pas par souci de responsabilité, et parce qu'il me semble impossible d'abandonner Lexis après ce que je lui ai fait.

-Pauvre Lexis... oh pauvre Lexis...

Cette partie sembla la toucher plus que la partie sur les autres membres du groupe, elle était visiblement plus attristée par celà que le reste, la dévasttion de l'atlandide, après les mauvais traitement reçus là bas ne sembla pas la satisfaire ou la contrarier particulairement.

[...]

-Vous m'avez ignoré parceque j'étais introuvable et que je ne répondait pas à vos messages mentaux. Je serais plus loins si je ne m'était pas cachée.

Mentionna-t-elle lorsque Mouquet s'interrogea.

- L'inquisition était prête à aller loin, mais il semblerait qu'il y ait une limite à leur portée. Ils ne sont tout de même pas à l'aise à l'extérieur de l'Empire. Vous avez tout de même fort bien fait de vous dissimuler, il semblerait.

Bref... vous avez une idée de ce qui a pu transpirer durant ces années. Je ne peux vivre dans le déni... mais aujourd'hui, je vis, et il y a fort à faire pour alimenter la force de la rétribution que les inquisiteurs prendront de ma main. Les voyages en Afrique et dans le grand nord n'étaient pas une exagération. Ce sont des endroits que je dois visiter pour différentes raisons, parce que je suis en train d'organiser cette frappe, et que j'ai besoin d'alliés pour le faire. Il me faut convaincre ces alliés, et c'est tout ce processus dans lequel je me lance en ce moment qui prendra un temps, et qui nécessite que je sois accompagné. Certains sont plus faciles à convaindre que d'autres, et les façons de faire diffèrent.

Je sais que l'idée de combattre directement le culte zarien ne vous a jamais enchanté. Je ne pourrai jamais exiger de vous que vous le fassiez directement. Mais si vous étiez disposée à m'aider à prendre les moyens de mener ce combat éventuel, je vous serais fort gré.

-Non mais là c'est différent! Lexis n'a jamais rien fait de mal à personne, si les institutions Zariennes s'attaquent gratuitement à la nature -et font usage de nécromancie pour le faire en plus- ils vont apprendre le respect qui est du à la nature!

Bon. Pas apprendre parce qu'ils vont être mort. Mais d'autre pourront tirer des conclusions de cette destruction.

- Oh, mais c'est exactement le but. Le but est d'envoyer un message. Celui comme quoi ce qu'ils ont fait, et à qui ils l'ont fait, que ça ne se fait pas. L'idée est de les dégoûter au point où n'auront pas la force ou la volonté de se remettre sur le chemin de la vengeance. Nous allons leur envoyer une dose d'ironie, justement, au visage. Nous avons notamment, un nécromancien, un cousin à moi, de notre côté qui nous prêtera main forte, pour cette fois, pour justement retourner leurs propres moyens contre eux, une dernière fois. C'est une aide temporaire à laquelle je consens une fois car je n'ai que peu d'amour pour leurs méthodes moi non plus. Mais si tout va bien, entre vous et moi... après cette bataille, il ne restera plus grand chose de l'école de Nécromancie de Naples et de son inquisition corrompue et vile.

Et après cela... avec le chaos qui aura été semé dans le processus, l'Empire Zarien aura à se poser des questions, à se réorganiser, et à réfléchir. Parce que ça aura été une démonstration ultime. Il aura à s'adapter s'il veut survivre.

-Je trouve étrange que votre cousin soit à nouveau dans vos bonnes graces après tout ce qu'il a fait.

- C'est une étrange relation qui nous lie. Il nous a fait ce qu'il nous a fait parce qu'il voyait que nous étions mous, et peu méritants de ce que nous nous apprêtions à recevoir. Si tout ce qu'il nous a fait a pu être mal reçu a priori... j'ai personnellement discuté avec lui et je comprends désormais ce qu'il a fait.

Est-ce que c'est un homme vertueux et bon? J'en doute. Est-ce que c'est un homme de principe, fidèle à sa famille, intelligent au point de les trahir pour les mettre à l'épreuve de façon si complexe? Assurément. C'est ce que Zarus demande de faire, après tout, alors on ne peut s'en étonner. Je ne suis peut-être plus zarien, mais je sais en reconnaître un, et certains de ses principes vivront toujours en moi. Il a brisé nos vies, mais m'a permis de devenir ce que je suis aujourd'hui. C'est égoïste, quand je pense à ce qui est arrivé à mon père et à mon frère et à tous les autres qui ont souffert dans le processus... mais il semblerait que le destin ait voulu nous séparer cruellement de cette façon.

Mais il faut continuer de vivre. Je suis là et je dois continuer. Et si je veux me rappeler de ceux qui ont été sacrifiés pour que je puisse être toujours là, et même les venger... je dois me rappeler, et poursuivre. Mon cousin est un allié en ce moment, mais lui comme moi, je le crois, nous gardons à l'oeil l'un l'autre, un peu par principe. La collaboration est donc possible, même si au plus tôt, je désire pouvoir en être libre lorsque le chapitre de l'inquisition de Naples sera passé.

-Gérez votre vie comme vous l'entendez, je n'ai pas de dogme à donner, ni de jugements... C'était de la curiosité de ma par, mais encore une fois, je vous trouve difficile à comprendre. Mais vous avez l'air de savoir ce que vous faites. Comme toujours, bref. C'est bon de voir des choses qui ne changent pas.

- Certaines lignes directrices sont bonnes à avoir.

J'ai rendez-vous avec mon cousin ce soir, pour faire ramener Mérédith à la vie. Ensuite, j'aurai fort à discuter avec elle. Il faudrait se trouver un bon guerrier pour compléter le groupe. Et l'idée serait de se diriger vers l'Afrique pour y trouver un Dragon Bleu. Le Merrow Ghirsho veut établir sa lignée de sang draconique et me promet son aide sous cette condition.

Et j'ai le goût d'affronter l'Afrique. Et un dragon; c'est mythique et je suis curieux.